Pierre Moscovici "ne pense pas français mais pense finance internationale". Ce sont les mots de Jean-Luc Mélenchon qui exprime une colère légitime mais qui, comme toujours, n'apporte pas les bonnes solutions.
Depuis près d'un an Pierre Moscovi défend des maitres étrangers : les commissaires de Bruxelles, les banques, les marchés financiers. Le blocus monétaire imposé à Chypre cette semaine en est encore la preuve. M. Moscovici n'a pas bougé d'un iota de la position préférée des différents ministres de l’Économie depuis 20 ans : couché il est, couché il restera.
Je ne connais pas personnellement Jean-Luc Mélenchon mais les accusations pour antisémitisme semblent ridicules. Le comportement anti-français qu'il dénonce était le même chez les prédécesseurs de M. Moscovici. N'oublions pas que Christine Lagarde, ancienne ministre de l’Économie à l'origine des premiers plans d'austérité contre la Grèce, est aujourd'hui à la tête du FMI. Et depuis quelques semaines, il se murmure que Pascal Lamy, l'internationaliste patron ultra-libéral de l'OMC, ferait bientôt son entrée au gouvernement. Ce n'est pas seulement Pierre Moscovici qui ne pense pas français. Et l'indignation conjointe de l'UMP et du PS est la meilleure preuve de leur collusion. Par conviction ou manque de courage, ils ont abandonné le service de la France.
Pour ma part ce ne sont pas les propos de M. Mélenchon qui me choquent. Il ne fait que dire la vérité. Ce qui me désole est l'absence de solutions. Pour se libérer du joug de la finance internationale, M. Mélenchon n'ose pas aller au bout de son raisonnement. Si je partage son constat, je suis indigné par l'indigence de son programme. Les extrêmes sont le relais d'une colère légitime mais leurs excès et leurs absences de propositions crédibles les empêchent d'obtenir la confiance d'une majorité de Français. Pour le plus grand bonheur de l'UMP et PS qui ont alors l'assurance de se maintenir au pouvoir.
A Debout la République, nous restons debout face aux puissances étrangères et aux féodalités intérieures, mais en plus nous proposons un véritable plan de sortie de crise : raisonnable et concret. Face à la mainmise des banques, nous voulons reprendre notre liberté monétaire sur la BCE. Face à la concurrence déloyale, nous défendons des droits de douane ciblés. Face à une Union européenne passéiste, nous défendons des coopérations d’États libres sur des projets concrets pour relever les défis du XXIe siècle.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République