Alors que le chef de la diplomatie turque, à Munich, a annoncé aujourd’hui que la Turquie pourrait mener une opération terrestre contre le groupe Etat islamique en territoire syrien, nous apprenons que ses soldats viennent de bombarder des secteurs contrôlés par les forces kurdes dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie.
Depuis trop longtemps, la Turquie de M. Erdogan, bien loin de lutter contre Daech, consacre le plus clair de son énergie à réprimer, à bombarder, voire à assassiner, chez elle ou en dehors de ses frontières, les combattants kurdes qui luttent en première ligne contre la barbarie et le fanatisme islamistes.
La Turquie doit s’attaquer pleinement à l’Etat islamique et arrêter ce double jeu inacceptable en cessant toute velléité militaire contre les forces kurdes ou russes.
Je milite depuis longtemps pour une intervention au sol forte des puissances régionales membres de la coalition internationale. Nous sommes en guerre, et nous devons nous donner les moyens de la gagner.
A cet égard, la Turquie doit clarifier immédiatement sa position dans ce conflit pas seulement en paroles mais en actes.
A moins que la Turquie n’ait eu le feu vert de l’OTAN, ce qui serait encore plus grave.
Les autorités de l’OTAN doivent prendre leurs responsabilités Ce pays doit choisir dans quel camp il se trouve. Il ne peut prétendre d’un côté vouloir lutter contre Daesh et de l’autre déstabiliser notre coalition.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France