Les ayatollahs de la monnaie unique n'en finissent plus de s'enfoncer, à mesure que l'euro s'écroule. Tous les moyens sont bons pour retarder l'inévitable. Et le dernier moyen trouvé par le servile mandarin des banquiers internationaux et des institutions financières, j'ai nommé M. Draghi, est en fait le même que depuis 2008 : mettre à contribution les citoyens européens. En effet la BCE s'est engagée aujourd'hui à racheter sur le marché secondaire des obligations d’État. Or au final ce sont les pays européens, et en premier lieu les contribuables français, qui vont devoir mettre la main à la poche pour refinancer la BCE. Encore une fois, la Banque centrale se contente de faire baisser la température, mais ne traite pas l'infection.
Alors que le premier plan de rachat s'est élevé à 209 milliards d'euros, la BCE ne se fixe cette fois plus aucune limite. Et après, ils osent nous faire des leçons de bonne gestion… Aujourd'hui Mario Draghi vient en fait de créer une taxe que nous n'avons pas fini de payer sur nos impôts. Les marchés, eux, saluent. C'est bien normal. Avec un tel mécanisme, ils vont pouvoir continuer leur juteux commerce. Emprunter à moins de 1% à la Banque centrale et reprêter sans risque à des taux exorbitants aux États.
Cette décision vient confirmer que la bêtise de la BCE est irréversible. Les technocrates de Francfort continuent leur fuite en avant, sauf que cette fois nous risquons d'avoir atteint un point de non-retour. Cela ressemble à une politique de la terre brulée. Pour sauver l'euro et les bénéfices exorbitants des banques, ils sont prêts à annihiler tout espoir de croissance pour la décennie à venir.
Samedi matin, lors des Universités de rentrée de Debout la République, une table ronde réunira des experts de renom pour discuter d'un plan B pour sortir de la crise. J'invite M. Draghi à venir y assister. Peut-être que cela lui donnera quelques idées de gouvernance…
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République