Depuis plusieurs jours, le gouvernement et son ancien meilleur allié dans les Hauts de France, Xavier Bertrand, multiplient les déplacements et les discours pour tenter de faire oublier leur responsabilité dans la tragédie que vivent les salariés de Bridgestone.
Pourtant, les salariés indiquent très clairement que tout le monde savait que la direction n’investissait plus dans le site et qu’au contraire, la multinationale faisait d’énormes investissements en Pologne ou en Hongrie avec le soutien financier de l’Union Européenne !
Aussi, les plans du gouvernement et les discours martiaux de Xavier Bertrand ne cherchent nullement à trouver une vraie solution, mais à cacher leurs propres responsabilités et gagner du temps en mentant aux salariés.
Comment Emmanuel Macron, le gouvernement et Xavier Bertrand pourraient-ils être crédibles alors qu’ils ont construit et soutenu cette Union Européenne absurde fondée sur une double concurrence déloyale :
-La concurrence des pneus fabriqués en Europe de l’Est avec des salaires deux à trois fois moindres qu’en France dans des usines subventionnées par l’Union Européenne.
-La concurrence des importations chinoises, contre lesquelles l’Union Européenne ne fait rien alors que les Américains les ont surtaxées depuis longtemps pour protéger leurs usines.
Hélas, cette responsabilité politique évidente du système en place et de Xavier Bertrand ne donne pas de solution aux ouvriers de Bridgestone.
C’est pourquoi Debout la France exige qu’on applique sans délais la seule mesure capable de faire plier Bridgestone et de sauver l’usine de Béthune.
Alors que le gouvernement a mis 8 milliards d’euros d’argent public pour aider les Français à changer leur véhicule, il faut conditionner ces aides à la fabrication du véhicule en France avec des pièces fabriquées en France, dont les pneus. Autrement dit, si Bridgestone conserve son usine de Béthune, il aura accès au marché automobile français ; s’il la ferme, il en sera exclu et vendra ses pneus aux Polonais.
Les multinationales ne connaissent qu’une seule règle : celle des affaires ! Les discussions bidons du gouvernement ne cherchent qu’à gagner du temps, DLF sait comment sauver l’usine.
A moyen terme, DLF propose ensuite d’investir dans les filières du pneu d’avenir : le pneu vert d’abord, grâce à l’utilisation des matières premières agricoles à la place du caoutchouc et de la pétrochimie ; la filière du recyclage ensuite, qui peut grandement être améliorée, l’essentiel des pneus n’étant pas réellement recyclés mais détruits.
Des solutions concrètes et simples existent pour sauver Bridgestone, encore faut-il avoir simplement le courage de rompre avec les dogmes stupides qui ont ruiné notre industrie.
Nicolas Dupont-Aignan, Député de l’Essonne, Président de Debout La France.
Jean-Philippe Tanguy, Porte-parole de Debout La France.