Depuis les années covid, la préoccupation autour de la santé mentale des jeunes est croissante et de nouveaux dispositifs ont vu le jour récemment, notamment Mon Soutien Psy mis en place en 2022. Il a pour objectif d’améliorer l’accès aux soins psychologiques pour les patients atteints de troubles anxiodépressifs légers à modérés.
En France, les chiffres sont inquiétants. En effet, selon Santé Publique France d’après une enquête Coviprev, plus d’un tiers des jeunes entre 18 et 24 ans estiment ne pas prendre soin de leur santé mentale. En parallèle, une nouvelle année débute, placée sous le signe de la santé mentale, portée au rang de grande cause nationale. La santé mentale des jeunes est alors un enjeu direct de nos préoccupations.
Les conséquences de ce grand plan ont encore le temps de naitre d’autant plus que François Bayrou a réaffirmé cette priorité dans son discours de politique générale devant le Parlement en janvier. Il n’en demeure pas moins que les filières psychiatriques et pédopsychiatriques rencontrent de sérieux problèmes d’attractivité des étudiants et des professionnels mettant à mal le secteur. Les jeunes font premièrement face à des difficultés d’orientation et, une fois ce cap franchi, se heurtent à des problèmes d’accès aux soins par manque de spécialistes.
L’urgence de l’enjeu est pourtant connue avec une augmentation des tentatives de suicide chez les jeunes, indicateur révélateur de souffrances psychiques et psychologiques. Le contexte de leur période de vie peut également être considéré comme un facteur contributif. L’adolescence est un moment bouleversant et tous les jeunes n’ont pas la chance d’avoir un accompagnement adapté via leur entourage. La consommation de drogues et de tout autre produit dérivé a des conséquences néfastes sur la santé mentale des jeunes, de plus en plus confrontés à ces dérives. On pourrait aussi parler du climat angoissant lié au changement climatique, à la pression sociale, au contexte économique…
Pour accompagner les jeunes, de nombreux dispositifs existent pour les écouter, les conseiller, les orienter… Des espaces d’échanges, d’aides sont créés dans les lieux de scolarisation. Les outils en ligne permettent aussi une approche plus aisée pour les jeunes qui craignent un regard extérieur. Malgré cela, le mal être persiste et signe.
Chez Debout la France, nous voulons tout d’abord remettre le lien social au cœur de notre politique. Les repères qui ancrent dans la société, dans une histoire, sont des repères humains. Il s’agit aussi de simplifier et d’informer l’ensemble des publics concernés sur les aides qui existent déjà. Les dispositifs sont nombreux mais souvent méconnus. Enfin, dans l’attente de former les psychiatres et pédopsychiatres en nombre suffisant, les professionnels en lien avec les publics jeunes, notamment en difficultés sociales, doivent être en mesure de recevoir une formation spécifique appropriée pour accompagner et écouter le mieux possible les jeunes au sein des structures qui les accueillent.