Alors qu’une journée de manifestations est organisée aujourd’hui, les annonces du gouvernement sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires sont particulièrement injustes : le gel du point d’indice et la hausse de la CSG vont s’attaquer directement à leur porte-monnaie.
La paupérisation des fonctionnaires, accentuée par le gouvernement, est une réalité. Or, un Etat moderne et efficace se doit de respecter ceux qui agissent chaque jour pour offrir un service public digne de ce nom aux Français.
Aucune entreprise privée ne traiterait ses salariés ainsi. La société du « salarié précaire » tant vantée par Emmanuel Macron est à l’opposé des modèles californiens, qui, eux, sécurisent et motivent leurs salariés.
Si l’égalité entre les salariés du public et du privé est une nécessité : le rétablissement du délai de carence, comme je l’avais proposé à l’élection présidentielle, tout comme l’harmonisation des modes de calcul des retraites sont des mesures d’équité indispensables, le mépris affiché du gouvernement pour les fonctionnaires n’est pas acceptable.
En vérité, la fonction publique est devenue la variable d’ajustement d’un gouvernement qui n’ose pas faire les vrais choix économiques qui pourtant paraissent évidents : rien sur le millefeuille territorial, rien sur la fraude et l’évasion fiscales, rien sur le coût exorbitant de l’Union européenne pour les Français.
Alors que Bruxelles vient d’imposer à la France une augmentation de 2,3 milliards d’euros de sa contribution annuelle à l’Union européenne, et que notre pays reçoit déjà 9 milliards d’euros de moins que ce qu’elle verse, le gouvernement préfère s’attaquer aux fonctionnaires, poursuivant la même stratégie injuste : dur avec les faibles, faible avec les puissants.
La nécessaire modernisation de l’Etat, que j’avais proposée à l’occasion de l’élection présidentielle, ne pourra se faire qu’avec tous les Français.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France