La chute des immatriculations de plus de 20% au 1er trimestre est un signal très négatif pour l’économie française. En effet, après une année 2011 où la production française s’établit à des niveaux historiquement faibles, ces mauvais chiffres touchent fortement les deux principaux constructeurs français avec des baisses de près de 30% pour Renault et PSA qui fait peser les plus grandes craintes sur ce secteur d’activité.
La situation de la production automobile en France est désormais catastrophique. Elle a diminué de 50% depuis 2005 et dépasse à peine la production hexagonale de 1965. Renault ne produit plus que 18,3% de ses voitures en France et cela ne va pas s’arranger avec l’ouverture de l’usine de Tanger. La situation de Peugeot qui produit encore 39% de ses voitures en France n’est pas non plus satisfaisante avec les risques qui pèsent sur l’emploi et plus particulièrement sur le site d’Aulnay.
Cette situation est la conséquence d’une politique économique de libre-échange et d’euro cher qui pénalise très fortement ce secteur qui emploie encore près de 10% de la population active. Et pendant que les mauvaises nouvelles s’accumulent, la Commission européenne a signé l’année dernière un accord de libre-échange totalement déloyal avec la Corée du Sud, organisant ainsi notre propre faiblesse.
Je ne peux accepter que le secteur automobile fasse un bond en arrière de 50 ans à cause de cette idéologie du libre-échange imposée par la Commission de Bruxelles. C’est pourquoi je propose de mettre en place un protectionnisme intelligent avec des droits de douane, comme l’a fait par exemple le Brésil l’année dernière. Je propose également que l’Etat intervienne sur les projets de délocalisations de capacité de production comme cela est le cas pour Volkswagen, afin de maintenir l'emploi en France.
Je ne laissera pas le secteur automobile subir le sort que l’électroménager ou que la sidérurgie.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne et candidat à la présidence de la République