Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé aujourd’hui un renforcement des contrôles contre la fraude au travail détaché, “aujourd’hui massive” et qui “organise un dumping social inacceptable”.
Nos PME qui croulent sous les charges, nos travailleurs dont le coût est effectivement supérieur à celui de leurs homologues roumains, ukrainiens, bulgares ou polonais, sont en effet victimes de ce dumping éhonté et de cette concurrence déloyale qui entraîne un manque à gagner de centaines de millions d’euros pour notre système de protection sociale.
Malheureusement, Manuel Valls prétend lutter contre les méfaits de cette directive mais refuse de prendre la seule et unique mesure essentielle : supprimer le principe de paiement des charges sociales du pays d’origine pour les travailleurs détachés, ce qui permet de réaliser une économie de 30 à 40 % sur le coût du travail.
Les incantations du gouvernement au pouvoir pour une harmonisation sociale européenne utopique sont profondément naïves et irresponsables. Le Premier ministre ne propose qu’un pansement sur une jambe de bois. Il continue de soutenir la directive des travailleurs détachés alors qu’elle est fondamentalement mauvaise.
Au lieu d’essayer de corriger une directive irréformable qui tue des emplois en France et fragilise nos PME, je propose de la supprimer purement et simplement.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à la présidentielle de 2017