Jean-Claude Juncker s’apprête à devenir le prochain Président de la Commission européenne avec l’appui de la majorité des dirigeants européens, dont François Hollande. Nous avions prédit cette mascarade lors des dernières élections européennes.
Le duel entre Martin Schulz et Jean-Claude Juncker ne fut que de l’"enfumage" puisqu’ils s’étaient engagés à appliquer la même politique. Pendant ces élections , tous les partis ont fait semblant de débattre sur le choix du candidat afin de donner l'apparence d'un semblant de démocratie en Europe pour finalement s'entendre sur le même candidat.
Tout était joué d'avance, tout comme le fait que Martin Schulz aura sans doute lui aussi droit à sa part du gâteau au Parlement européen. Bel exemple de démocratie d'une Union européenne qui n'a décidément rien à envier à un régime autoritaire.
En soutenant la candidature de ce fervent défenseur d'un fédéralisme européen, ayant également soutenu sans réserve les politiques d’austérité qui ruinent nos économies, les dirigeants européens restent sourds à la poussée des eurosceptiques en Europe. Les Européens qui voulaient une autre Europe ne l’auront pas avec Jean-Claude Juncker.
Que François Hollande soutienne un homme qui a été pendant dix-huit ans Premier ministre d’un paradis fiscal au sein de l’Union européenne est révélateur de la débâcle de la gauche. Le Parti socialiste a fait le choix des oligarchies. Il le montre un nouvelle fois.
L’Union européenne qui d’ailleurs continue d’enflammer nos relations avec la Russie en signant ce vendredi un accord d’association avec la Moldavie. Les dirigeants européens n’ont décidément retenu aucune leçon du scénario ukrainien et poursuivent leur politique stupide d'élargissement sans fin.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République