Le président Sarkozy, le candidat socialiste François Hollande, le prétendu troisième homme François Bayrou, les Verts, et tous les autres petits candidats du système ont voulu l’Europe telle qu’elle est. Ils ont voulu le libre-échange sans contrôle, ils ont voté tous les traités retirant aux Etats leur pouvoir sur l’économie et la monnaie.
Ce sont eux qui ont soutenu la stratégie des grands groupes industriels consistant à aller investir ailleurs qu’en France et en Europe pour réaliser des super-bénéfices qui ne profitent pas aux Français.
Ce sont eux qui ont voulu la monnaie de singe qu’est l’euro qui craque de tous les côtés.
Ce sont eux qui ont donné le pouvoir aux marchés financiers et à leurs petits procureurs des agences de notation.
Ce sont eux qui ont voulu ce système digne d’Al Capone où la Banque centrale européenne, qui n’ a pas le droit de soutenir les Etats, arrose les banques privées de 500 milliards d’Euros prêtés à 1%, pour que ces dernières fassent maintenant monter les enchères en prêtant ce même argent aux Etats à 3, 5, 7, 10% et plus !
Ce serait amusant, si ce n’était pas si grave pour les Français , de voir la créature se retourner contre ses créateurs et leur distribuer maintenant les mauvaises notes.
Ce serait amusant, si ce n’était pas si grave pour les Français, de voir le château de carte de l’euro s’écrouler.
Mais c’est grave pour les Français, parce que tous ces mauvais dirigeants, mauvais professeurs et mauvais élèves, n’ont rien compris : ils sont à genoux devant le veau d’or.
Que va nous dire Nicolas Sarkozy, lui qui avait fait du maintien du “triple A” l’alpha et l’oméga de sa politique ? Son premier ministre, déclare maintenant sans rire que la perte du triple A “ ne doit pas être dramatisée “ ! Mais on connaît ce que cela veut dire: qu’il faut continuer, encore et encore, se serrer encore plus la ceinture, la rigueur encore la rigueur !
Que nous dit François Hollande : que c’est la faute de l’autre ! Mais le système lui, doit demeurer : “ce qui doit être changé ce n’est pas le rapport aux agences de notation ou aux marchés, mais le rapport que les Français entretiennent avec leur dirigeants” nous déclare t-il ce matin. Il voudrait bien, le brave homme, que la Banque Européenne puisse prêter aux Etats : mais il ne nous dit pas qu’avec les traités qu’il a voté, c’est impossible ! Et que dans ces conditions la seule solution est que la France sorte de l’euro, reprenne le pouvoir sa monnaie !
La dette de la France n’est grave que parce qu’elle alimente un tonneau sans fond. Elle ne fait que boucher les trous d’une économie qui fout le camp. Elle ne sert qu’à cacher de plus en plus mal la pauvreté qui se répand dans notre pays.
La vérité, c’est que dans le système voulu par Nicolas Sarkozy et François Hollande, l’économie française ne peut pas s’en sortir. Ils ont voulu une économie ouverte à tous les vents et soumis à une concurrence déloyale de pays où les salaires ne valent rien et où la protection sociale n’existe pas. Faudrait-il que le niveau de vie des français rejoigne celui des chinois ou des brésiliens pour des dirigeants de l’UMP et du PS soient enfin contents d’eux ?
Dans trois mois, les Françaises et les Français ont le pouvoir de dire NON. Ils peuvent voter pour une changement de politique complet, cohérent, sérieux : retour au pouvoir de l’Etat sur la régulation de l’économie et sur la monnaie, taxe sur les importations déloyales, financement de la protection sociale pour tous les revenus.
Voila ce que propose Nicolas Dupont-Aignan, le seul candidat qui peut et veut changer de cap.
François Morvan,
Vice-président DLR
Porte-parole NDA 2012