Etiez-vous au courant ? Depuis le 1er janvier, tous les propriétaires de biens immobiliers bâtis doivent déclarer l’occupation de ceux-ci, loyers et même nominativement les occupants, … avant le 1er juillet 2023 … par l’onglet “Biens immobiliers” sur votre espace impots.gouv.fr !
Ces informations permettront à l’administration de fixer la Taxe d’habitation sur les résidences secondaires, dont la surtaxation de celles-ci, sur les locaux et les logements vacants (respectivement la TLV et la THLV).
Rien de fantastique, le propriétaire déclare ses biens, qu’il les habite, les laisse vides ou les loue.
D’ailleurs, à la première connexion, basé sur les taxes ou autres transactions, le dossier est prérempli mais il faut le valider et le loyer est demandé (donnée déclarative CAF non récupérée !).
Conjecturons, si vous le voulez bien !
Par temps de tension “climatique” ou “immobilière”, on pourrait même, soyons dystopiques, allez plus loin !
Bientôt, devrez-vous mettre vos périodes de présence dans votre maison de plage … ou des capteurs s’en chargeront … peut-être que des migrants, des réfugiés, pourront y être mis lors de vos absences pour en optimiser l’usage !
Avec les compteurs d’électricité, de gaz et d’eau connectés, Linky, Gazpar & Cie, l’État paiera exactement leur consommation avant de basculer sur vous. Un robot-ménager passera peut être à moins que ce ne soit un drone envoyé pour nettoyer et faire l’état des lieux avant que vous ne franchissiez la porte avec vos bouées canards …
Mais peut-être que l’ultime but est de gérer la transition civilisationnelle , la grande recette du “vous ne posséderez plus rien et que vous serez plus heureux” … comme le dit le prophète davosien. … De dégoûter les propriétaires par des tonnes d’obligations déclaratives ou de moyens … de surveillance.
Revenons sur terre … Il n’est pas choquant que les services de l’État, atteignent un certain degré de connaissance pour des raisons fiscales.
Mais conjecturons que cela peut aller plus loin. A l’âge des TousAntiCovid, d’Ecowatt, de FR-ALERT, le citoyen est transformé en gestionnaire devant se préoccuper de ce que l’État ne peut plus lui apporter ou le protéger, de facto, sanitairement et en matière de sécurité civile.
Facile alors de taxer très finement, de tracer les travaux, de réquisitionner un bien, de surtaxer des surfaces inhabitées : quid d’une veuve dans son manoir de famille de 30 pièces dont les enfants sont partis ?
Ce Big Data, crunché par une Intelligence artificielle, effectuera son travail de traçage, de proposition, de gestion … faisant de nous des aliénés de la société.
Demain des capteurs, des objets connectés seront peut-être imposés: des détecteurs de mouvements, certes myopes, pour identifier le temps d’occupation effectif d’un logement, une analyse fine de consommation électrique par un Linky de “3èmegénération”, des mesures des températures (au-delà du fatidique 19 degrés, taxation à la consommation ou en amende). Même des capteurs de son : une personne tousse ! Des cris d’enfants révélant une potentielle maltraitance ? Du tapage nocturne ? Amende ou descente immédiate des forces de l’ordre ! Heureusement, nous avons le RGPD pour nous protéger !
L’État est-il bienveillant ou pas ? Sommes-nous des objets à gérer, à dresser par une Intelligence artificielle ?
Nous pourrions atteindre cette dystopie plausible. Est-il bon, encore, et même nécessaire que nous en ayons un avis en tant que citoyen ? Certains pensent certainement que … non.
Lionel Mazurié
Délégué National au Numérique
Vice-Président de Debout La France !