Ainsi François Hollande a parlé. Toujours aussi incertain, toujours aussi insuffisant, avec parfois des accents d’autorité qui lui tiennent lieu de conviction.
François Hollande n’a toujours rien compris à la crise qui frappe notre pays de langueur, au moins n’envisage-t-il plus de la nier, mais dans son esprit cette crise nous est tombée dessus et nous sommes malades parce que nous avons attrapé un mauvais virus. La solution c’est d’attendre que le corps guérisse tout seul et quand nous serons guérie on attaquera les problèmes lancinants du pouvoir d’achat du chômage, des déficits publics…
Monsieur Hollande saute sur son pupitre « comme un cabri » en disant « croissance, croissance voudrais-tu bien venir que les Français recommencent à m’aimer, que je puisse encore plus les spolier, que je combatte les pays biens gérés car ils donnent des idées malsaines à nos jeunes, nos entrepreneurs, nos meilleurs étudiants. »
Eh bien non Monsieur Hollande cette crise ce sont des dirigeants comme vous et ceux que vous protégez qui l’ont créée. Les subprimes ne sont pas tombés du ciel comme cela, les dirigeants bancaires ont fait tout ce qu’il fallait pour cela. La crise de la zone euro, était certaine pour qui analysait les divergences de l’évolution économique dans les différents pays, qui plus est elle était prévisible et prévue par tous les analystes, la crise de la zone euro, c’est nous qui l’avons créée en confondant l’objectif de la construction européenne c'est-à-dire l’union des peuples, avec les moyens, l’euro, la commission Barroso, la mise en concurrence de nos industries avec des celles des pays esclavagistes, jusqu’à la mort comme nous l’avons vu au Bangladesh.
La crise date de 2008, nous sommes en 2013 et vous osez dire que vous n’aviez pas conscience de sa violence ! Qu’avez-vous fait de 2008 à 2012 ? Personne ne vous a alerté ? Étiez-vous seulement disposé à entendre !
La crise c’est l’enfant monstrueux de la mondialisation irresponsable et du laxisme monétaire des différents gouverneurs de la Fed et de la Banque Centrale Européenne en commençant par Greenspan pour lequel tous les dirigeants européens n’avaient qu’admiration. C’est nous qui avons créé cette crise qui a permis aux dirigeants des ensembles bancaires de s’approprier la plus grande partie de la création monétaire éhontée des 20 dernières années. Dans le même temps les prix des biens et services étaient maintenus grâce à la pression concurrentielle des pays à bas salaires, avec son cortège de faillites, de délocalisations, de désertification industrielle. Ces mêmes dirigeants pouvaient alors se partager le capital de la France, capital immobilier, entreprises innovantes obligées pour progresser de se vendre au plus offrant.
J’ai été désespéré de vous voir faire des incantations en espérant le retour de la croissance. La croissance, il nous faut la créer et pour commencer permettre aux acteurs de cette croissance d’exister et d’être plus nombreux. Les acteurs ce sont les entreprises et leurs actionnaires qu’il faut arrêter de diaboliser et de rançonner à tous les échelons d’un millefeuille administratif toujours plus dépensier. La croissance tout le monde sait, à part vous, comment la créer.
Enfin vous avez repris presque mot pour mot ce que Barroso avait dit la veille. N’auriez vous pas négocié un délai de 2 ans supplémentaire, contre certains engagements européens ? N’avez-vous pas vendu la souveraineté de la France contre un délai de 2 ans, espérant on ne sait quoi, mais avec le secret espoir de ne pas avoir à traiter les problèmes de la France ?
La meilleur attitude que vous devriez appliquer c’est celle qu’Hippocrate conseillait aux jeunes médecins : « primum non nocere ». Le moins qu’on puisse dire, c’est que depuis le début de votre quinquennat, vous ne l’avez pas appliquée, mais peut être n’en comprenez vous pas le sens.
Jean-Pierre Gérard
Vice-Présient de DLR
Délégué national à la Nouvelle Frontière industrielle et scientifique