Si on ne veut pas toucher à l’Euro qui engraisse les banques et appauvrit les Etats , si on ne veut pas redonner à l’Europe des frontières économiques et migratoires, et si dans ces conditions aucune reprise de croissance durable n’est possible, que reste-t-il à faire pour réduire le déficit public et surtout payer les intérêts de la dette aux banques, alors qu’on augmente de tous côtés les impôts ? Réduire massivement les dépenses.
La Cour des Comptes, si discrète sur la logique folle voulue par les traités européens qui tuent notre économie, vient de répéter ce 27 Juin 2013, un peu plus fort que d’habitude, son credo : il faut s’attaquer aux dépense sociales, aux salaires des fonctionnaires, désindexer les pensions de retraites et les allocations chômage, corseter encore davantage les dépenses de santé.
Au lieu de moderniser notre fonction publique par une politique courageuse de récompense des efforts de productivité et de qualité, on organise le nivellement par le bas, le gel des indices, le ralentissement des carrières.
Au lieu de retrouver une monnaie qui puisse financer les investissements et les PME, au lieu de protéger notre industrie qui agonise, on organise l’assèchement de notre protection sociale qui a pourtant amorti en France les conséquences sociales désastreuses du libre-échange déloyal que l’on propose maintenant de généraliser avec les USA.
Jean-Marc Ayrault déclare sans rire qu’il ne s’agit pas de mettre de l’austérité partout, comme si ce n’était pas déjà le cas. L’UMP, fausse opposition, déclare évidemment que cela va dans le bon sens.
Le PS et l’UMP ne veulent pas moderniser notre fonction publique et notre protection sociale et les optimiser : ils organisent leur mort programmée, c’est à dire la mort du pacte républicain bâti en France en 1945. Une économie exsangue, une protection sociale démantelée : voilà leur programme au service de la finance et du CAC 40 délocalisateur.
Assez ! Dehors les fossoyeurs ! La France veut vivre, et vivre libre !
François MORVAN
Vice-Président de Debout la République
Délégué nationale à la Santé et au bien-être