Nos territoires ruraux sont dénaturés, asphyxiés et abandonnés depuis des années par nos dirigeants. Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs, y prend part en enfonçant le clou. Baisse des dotations de l’État aux collectivités locales, désorganisation des pouvoirs politiques locaux, fermeture des classes en milieu rural, limite de vitesse à 80 km/h…
La France périphérique, comme l’a nommée le géographe C. Guilluy, est en grande difficulté. Nos communes sont mises à l’écart et dénouées de leur sens. La sonnette d’alarme est déclenchée depuis longtemps, pourtant l’État ne cesse de reculer sur ce sujet. La défense du monde rural passe par la protection de la commune et il est bon de rappeler quelques principes.
La commune est le premier échelon de l’Etat-Nation. Le maillon le plus proche des citoyens avec des élus côtoyant le quotidien des habitants. Le maire doit être, et doit rester, maître de son territoire. Il est le premier rempart face aux fléaux de la vie que peuvent connaître ses administrés. Chaque jour des maires ruraux se battent pour que survivent leurs villages. Les services publics sont de moins en moins proches et les centres-villes se meurent. La vie de nos communes est en péril. Il est indispensable de renouer avec la défense de nos territoires en favorisant l’installation et le maintien des commerces, et en conservant des services accessibles par tous et pour tous.
La commune doit être le socle de l’organisation des territoires au contraire des grands ensembles bureaucratiques qui l’asphyxient. De plus, elle reste le seul lieu de confiance de nos concitoyens, il faut donc savoir la préserver. C’est au sein des communes que le véritable « vivre-ensemble » existe. Pourtant les gouvernements successifs et quelques barons locaux multiplient les décisions contraires aux intérêts mêmes des citoyens et considèrent que les communes sont encore de trop aujourd’hui. Depuis des années, des lois sont votées pour favoriser des regroupements toujours plus étendu, en favorisant les grandes villes au détriment des villes moyennes et des communes rurales, comme la loi NOTRe particulièrement néfaste pour notre pays.
Fuyons cette vision exécrable et assassine des « déracineurs » qui veulent à terme détruire tout passé, tout héritage et tout enracinement pour n’avoir qu’un monde de consommateurs sans attache et sans identité.
La commune est un lieu de transmission entre les générations passées et futures. Lorsque l’on s’installe dans un territoire, on devient l’un des garants de ce patrimoine commun. L’État doit comprendre qu’il est indispensable de défendre les communes qui, par leur différence et leur richesse, font l’unité et l’indivisibilité de notre République.
Renouons avec l’amour de nos territoires et nos traditions locales, nos campagnes et nos paysages, nos villages et notre patrimoine.
Les territoires ruraux sont une chance pour la France, des lieux dotés de vraies potentialités futures, souvenons-nous en toujours !
Debout la France propose des solutions de bon sens pour défendre le monde rural :
– Stopper les réductions injustes des dotations de l’État et assurer enfin l’égalité entre toutes les communes.
– Conserver la commune et ses compétences comme cellule de base de notre République en limitant les Intercommunalités à des bassins de vie à taille humaine.
– Supprimer les zones blanches pour assurer une couverture de l’Internet Haut Débit et de l’utilisation des téléphones portables.
– Alléger les normes qui empoissonnent le quotidien des maires, dont le statut doit être renforcé.
– Défendre la vie de nos villages et de nos centres-villes en maintenant nos commerces de proximité et des services publics de proximité efficaces (hôpitaux, gares SNCF, gendarmerie).
– Garantir la présence de médecins, de pharmaciens et infirmières en encourageant financièrement leur installation en zone délaissées.
Frédéric Mortier
Secrétaire général de Debout la France
Maire de Longué-Jumelles