En autorisant aujourd'hui le recours aux farines animales pour les poissons d'élevage, la Commission de Bruxelles adresse un bras d'honneur à tous les consommateurs européens.
Seulement une semaine après le début du scandale de la viande de cheval, cette décision démontre que la Commission n'a plus peur de rien ni de personne. Il faut rappeler que ce mode d'alimentation était interdit depuis la crise de la vache folle. A raison, les experts avaient estimé que nourrir des poissons avec des farines de porc et de volaille revêtait un risque sanitaire. Afin d'éviter un drame comme celui de la vache folle, les États et notamment la France avaient poussé à leur interdiction. La Commission à la solde des lobbys avait tout fait pour éviter cette interdiction. Aujourd'hui elle a décidé d'autoriser à nouveau leur utilisation.
C'est un risque sanitaire immense que Bruxelles fait courir aux consommateurs. Il ne s'agit pas ici d'avoir dans nos assiettes du cheval à la place du bœuf. C'est beaucoup plus grave. En cédant à la pression de certains lobbys, les Commissaires de Bruxelles jouent avec la santé des Européens.
Hier Bruxelles donnait une fin de non-recevoir aux exigences de pays comme la France qui réclament un étiquetage des plats préparés en fonction de l'origine des produits. Cette nouvelle annonce démontre qu'il n'y a plus rien à entendre d'une Union européenne sclérosée et obscurantiste. Je demande à François Hollande de prendre ses responsabilités. On ne parle plus simplement d'emplois délocalisés. On parle ici de santé publique menacée par le diktat de Bruxelles. Soit il obtient de la Commission qu'elle recule, soit il en tire les conséquences et interdit sur le territoire français l'utilisation de ces farines.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République