La Commission Européenne a présenté, ce mercredi 23 septembre, un pseudo plan de gestion de l’immigration qui est censé résoudre les problèmes terribles rencontrés par les pays membres depuis qu’Angela Merkel a unilatéralement ouvert les portes pour satisfaire son marché du travail vieillissant, renvoyant les migrants les moins compétents dans les pays voisins sans aucune responsabilité ni solidarité.
Hélas, ce plan n’en est pas un. Au lieu de combattre l’immigration et réduire massivement les entrées, c’est-à-dire appliquer la volonté d’une large majorité de citoyens des pays européens, la Commission a cherché des moyens bureaucratiques plus irresponsables les uns que les autres pour normaliser un afflux permanent d’immigrés en détournant le principe du droit d’asile.
Annoncée à grand renfort de communication, la suppression de l’absurde règlement de Dublin est une illusion. Ce règlement doit évidemment être supprimé puisqu’il fait porter aux pays frontaliers de l’Union européenne la responsabilité du traitement des réfugiés arrivés sur leur sol, même quand ces derniers vont ailleurs, en particulier en France, en Allemagne ou vers le Royaume Uni.
Une bonne réforme du règlement de Dublin aurait consisté à imposer aux migrants de déposer leur demande d’asile en dehors des frontières de l’UE. On en est loin !
En réalité, la Commission souhaite imposer à tous les Etats-membres un quota d’accueil d’immigrés obligatoire calculé sur la base du PIB et de la population. Comme la Commission sait que de nombreux pays patriotes comme la Hongrie ou la Pologne ne veulent pas de ces quotas, elle propose que les pays qui n’accueillent pas de migrants cofinancent l’expulsion des déboutés du droit d’asile.
Autrement dit, ce sont encore les mêmes pays, France en tête, qui accueilleront les migrants qui ne seront jamais expulsés, faute de volonté politique. En effet, entre les grands discours, les règles bureaucratiques et la réalité constatée depuis 20 ans, on sait bien que les expulsions réelles sont marginales, puisque ceux qui nous dirigent ne veulent pas vraiment limiter l’immigration pour des raisons idéologiques.
Pire encore, l’UE n’a toujours pas compris que l’absence de contrôle des frontières nationales au sein de l’espace Schengen rendait tous ces quotas aussi absurdes qu’inapplicables. Si des migrants étaient localisés en Hongrie, ils viendraient vite en Allemagne pour trouver un emploi ou en France pour toucher les allocations.
C’est donc la liberté de circulation aveugle et sans condition qu’il faut réformer !
Enfin, la Commission souhaite renforcer les pouvoirs de l’Agence européenne des droits fondamentaux, basée à Vienne, qui pourra juger du bon droit des politiques migratoires nationales et offrir une solution d’appel au rejet de demande d’asile ! La Commission souhaite en particulier autoriser les migrants à rejoindre leurs familles déjà présentes en Europe, soit une politique de « regroupement familial » puissance 27 qui a tant fait de mal à la France !
Cette réforme migratoire est tout simplement inacceptable.
La seule façon de gérer efficacement l’immigration, c’est de nationaliser la politique migratoire pour que chaque pays soit totalement responsable de ses migrants et autorisé à contrôler ses frontières. Il faut supprimer la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union Européenne et de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui ont imposé des limites illégitimes à la liberté démocratique de chaque nation d’expulser les clandestins.
Enfin, la seule politique européenne de bon sens pour l’immigration consiste à renforcer considérablement le contrôle des frontières communes car il est évident qu’un pays aux moyens financiers comme la Grèce ne peut protéger seul toute l’Europe.
Nicolas Dupont-Aignan, Député de l’Essonne, Président de Debout La France.