Le 19 septembre 2019,
Je condamne la décision de la SNCF d’attribuer une importante commande de trains Intercité pour 800 millions d’euros à l’entreprise espagnole CAF en lieu et place de notre fleuron national Alstom !
Cette décision est une énième trahison de la direction de la SNCF envers l’industrie française alors qu’Alstom est déjà fragilisée par le pillage de General Electric.
Ce choix menace directement les 800 salariés de l’usine Alstom de Reichschoffen dont la production n’est assurée que jusqu’à 2021 alors que la commande de la SNCF aurait permis dix années supplémentaires d’activité. La situation est d’autant plus scandaleuse que l’offre de CAF ne va créer que 250 emplois sur le site de Bagnères-de-Bigorre.
Enfin, refuser de travailler avec Alstom est une mauvaise décision technique qui peut avoir de graves conséquences financières. En effet, la SNCF et Alstom travaillent ensemble depuis plus d’un demi-siècle et ont acquis un niveau de coopération optimal. A chaque fois que la SNCF a trahi Alstom, cela a posé de graves problèmes. Ainsi en 2019, 25% des rames livrées par le canadien Bombardier pour l’Île-de-France étaient inutilisables !
Il est intolérable que les commandes des entreprises publiques ne favorisent pas systématiquement les industries françaises les mieux disantes en termes d’emplois, d’autant plus quand l’entreprise en cause, Alstom, a fait preuve de son excellence technologique. Imagine-t-on la Chine ne pas choisir son nouveau géant CRRC ? Il est grand temps que la France ait des règles adaptées à la guerre économique en cours.
Le gouvernement, propriétaire de la SNCF, doit imposer à la direction de l’entreprise de revoir son choix et de privilégier le maximum d’emplois français, donc Alstom.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Jean-Philippe Tanguy
Délégué national de Debout La France