L’affaire Benalla/Macron a révélé des pratiques du pouvoir irrespectueuses de l’esprit et de la lettre de nos institutions républicaines mais aussi, plus grave, une marque de mépris du gouvernement envers tous les Français qui attendaient des réponses transparentes et des excuses.
Face à des révélations d’une incontestable gravité, le gouvernement a refusé d’assumer ses responsabilités devant les représentants du peuple. Après avoir fui l’hémicycle, les dirigeants LREM ont saboté la Commission d’Enquête parlementaire pour protéger l’Elysée et accabler la hiérarchie policière. J’ai été le premier à dénoncer cette mascarade en claquant la porte des auditions entravées par les macronistes.
Seul le travail des journalistes et un front uni des oppositions pour défendre des valeurs nationales qui dépassent les clivages politiques ont permis de débusquer ce scandale d’Etat. Les Français ne comprennent pas que ce front uni se soit dispersé sans aucune raison de fond.
Si j’ai voté les deux motions de censure déposées aujourd’hui, je regrette néanmoins profondément que les oppositions n’aient fait aucun effort pour déposer un seul texte de rassemblement qui aurait pu montrer aux Français que cette procédure n’était pas de la politique partisane mais une vraie défense de nos institutions.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France