Le tragique conflit israélo-palestinien s’aggrave de jour en jour, dans l’impuissance générale.
Hélas, sur ce dossier international brûlant et explosif comme sur les autres, François Hollande est à la traîne de l’Union européenne et des Etats-Unis, eux-mêmes incapables d’agir pour un règlement équilibré et négocié – le seul possible.
La France a pourtant l’impérieux devoir de jouer son rôle traditionnel de modération et de médiation entre l’Occident et le reste du monde : elle se grandirait ainsi elle-même à le faire et désamorcerait un conflit qui menace gravement son environnement proche tout comme sa cohésion interne, mise à mal par une logique de guerre entre les civilisations qui n’est pas la sienne.
Comme toujours, la France se doit d’être à l’avant-garde de la construction d’un monde plus juste et multipolaire, fondée sur le respect de la diversité de l’Humanité. Elle doit donc réaffirmer la politique étrangère indépendante qui seule correspond à sa personnalité et à ses intérêts, et qui seule lui permettrait, en représentant une réelle valeur ajoutée dans les relations internationales, de peser sur le destin du monde.
C’est pourquoi, à l’instar de ce qu’a proposé un Dominique de Villepin qui a heureusement retrouvé ses accents gaullistes de 2003, j’appelle le président de la République à enfin prendre la main en se battant pour la mise en œuvre d’un plan de paix rapide et effectif. Ce plan doit reposer sur la reconnaissance mutuelle des deux Etats, israélien et palestinien, garantie par l’envoi de forces d’interposition de l’ONU à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-est.
L’établissement d’un cessez-le-feu efficace, prélude à une paix durable, est à ce prix. Réveillez-vous Monsieur le Président, la maison brûle !
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président de Debout la République