En déplacement à Mulhouse, le Président de la République a présenté un « plan de lutte » contre le « séparatisme islamiste », dont certaines mesures comme la fin des « imams détachés » envoyés par d’autres pays et la suppression des ELCO vont dans le bon sens. Toutefois, par clientélisme, naïveté ou incompétence, le plan de lutte d’Emmanuel Macron est loin d’être à la hauteur : nous avons attendu presque trois ans pour des mesurettes, alors que notre pays est en guerre contre l’islamisme ! Derrière l’autosatisfecit du Président et ses belles promesses se cache en réalité la démission de l’Etat.
Debout La France a toujours considéré que chaque Française et chaque Français est libre dans notre pays de pratiquer la religion de son choix dans le strict respect des lois de la République, comme le font la majorité des Français musulmans.
Mais laisser prospérer le communautarisme, c’est faire le jeu de l’islamisme et du séparatisme vis-à-vis de la République. Dans notre pays, l’Islam politique est devenu un véritable patriotisme de substitution, une idéologie contraire aux valeurs de notre République comme l’a récemment démontrée l’affaire Mila. Un sondage Ifop pour la Fondation Jean Jaurès en septembre 2019 doit nous alarmer sur l’inquiétante avancée de l’islamisme dans notre société. En effet, 27% des Français musulmans considèrent que la loi islamique (charia) doit primer sur les lois de la République.
Dans certains territoires, le séparatisme a déjà gagné en violant nos principes républicains de liberté d’expression, d’égalité entre les femmes et les hommes, de fraternité par-delà les religions, de laïcité… Cette conquête islamiste s’opère souvent avec la complicité d’élus islamo-gauchistes ou islamo-centristes, de même qu’avec le soutien d’associations et lieux de culte sous l’influence de puissances étrangères.
La ville de Mulhouse est l’exemple même de l’avancée du communautarisme séparatiste, puisque le Qatar y a financé pour 14 millions d’euros la construction d’une « mosquée cathédrale », An-Nour, qui sera en réalité un véritable « village islamique » avec en plus d’une des plus grandes mosquées de France (4000m² au sol), son propre centre commercial, son groupe scolaire, sa morgue, sa piscine, ses espaces coiffure et fitness… un « centre de vie » au mode de vie « communautaire islamique », qui marque en réalité un véritable séparatisme avec le mode de vie « à la Française » ou « à l’européenne ».
Les militants de l’Islam politique menacent de nous diviser en communautarisant la nation française. A l’instar des cultes catholique et israélite dans le passé, l’Islam doit se plier aux lois de la République et l’Etat doit cesser d’être faible face au communautarisme et à l’islamisme qui en découlent. C’est pourquoi Debout La France demande :
– 1/ L’éducation comme priorité : rétablir l’autorité dans les établissements scolaires et privilégier les fondamentaux notamment linguistiques, contrôler avec fermeté les écoles hors contrat et les familles des quartiers qui font le choix de déscolariser leur enfant afin de l’instruire à domicile, s’assurer que la suppression des ELCO au profit des EILL assure dans les faits un véritable contrôle des enseignants et de leurs programmes afin que cette annonce ne soit pas un simple changement de statut, etc.
– 2/ La fermeté face aux islamistes : l’expulsion systématique des fichés S étrangers, l’isolement en prison des islamistes condamnés, le refus du rapatriement des djihadistes sur notre sol et la déchéance de nationalité pour les binationaux ayant participé à une entreprise terroriste.
– 3/ L’interdiction de la « prédication subversive », en particulier le salafisme, comme l’a proposé Nathalie Kosciuszko-Morizet à l’Assemblée nationale durant la précédente législature. Une telle loi permettrait de fermer les mosquées islamistes et associations radicales sous couvert d’activités sportives, culturelles, religieuses…
– 4/ L’interdiction des financements étrangers des lieux de culte : la « transparence » et le « contrôle » promis par Emmanuel Macron ne garantiront en aucun cas d’empêcher l’influence prosélytiste de puissances étrangères.
– 5/ La fermeture des 200 mosquées dans laquelle est prêchée la haine, et l’obligation d’un « serment de fidélité des imams à la France et à la République », reconnaissant notamment la liberté d’expression, l’apostasie, l’égalité entre les femmes et les hommes, la tolérance envers les minorités sexuelles, mais aussi refusant les financements étrangers des lieux de cultes.
– 6/ Le renforcement du renseignement territorial afin d’adapter l’action de l’Etat aux problématiques des différents quartiers.
– 7/ L’interdiction du port du voile islamique dans les services publics, hôpitaux, universités et entreprises. Il est porteur d’un prosélytisme communautariste et symbole de la soumission de la femme.
– 8/ L’obligation de signer un « serment de laïcité » à tous les fonctionnaires et employés des services publics.
– 9/ Le contrôle strict de l’immigration pour renforcer la cohésion nationale : contrôle des frontières nationales, limitation du regroupement familial, durcissement des critères de l’asile pour accueillir les vrais réfugiés, expulsion systématique des déboutés du droit d’asile et des clandestins, etc.
Le cancer islamiste veut tuer notre civilisation. Ne tolérons plus l’intolérance. Face aux adeptes et alliés de l’Islam politique, face à la démission de l’Etat, choisirons-nous la voie de la soumission obscurantiste ou de la reconquête de notre liberté républicaine ? Les mots ne suffisent plus, il faut des actes forts.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout La France