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Le 2 octobre 2018
QUESTION AU GOUVERNEMENT
Monsieur le ministre,
Le Gouvernement pratique un véritable matraquage à l’encontre des personnes âgées. Il a déjà augmenté de 3 % la CSG payée par les retraités et il met en cause la pension de réversion des veuves. Il va aussi geler le niveau des retraites ce qui entraînera, au fil de l’inflation, une perte considérable de pouvoir d’achat.
Le président MACRON prétend que les retraités sont des privilégiés. Il oublie que beaucoup de retraités ont commencé à travailler à quatorze ans, qu’ils ont travaillé quarante heures par semaine et qu’ils n’avaient que trois puis quatre semaines de congés payés. Au contraire, les actifs d’aujourd’hui bénéficient du travail des générations précédentes ; ils ne commencent à travailler que très tard, ils font trente-cinq heures par semaine et ils ont cinq semaines de congés payés.
Il faut donc être de mauvaise foi pour prétendre que les retraités vivent aux crochets des actifs. Les retraites ne sont pas des aides sociales ; elles sont le produit de cotisations versées tout au long d’une vie de travail.
Face aux difficultés budgétaires, il faut d’abord éviter de creuser les déficits par des mesures démagogiques telles que la suppression de la taxe d’habitation ou la baisse de moitié du prix du permis de chasse.
Monsieur le ministre, les retraités n’ont pas à servir de boucs émissaires. L’Allemagne vient d’augmenter les retraites de 3,4 %. Ne trouvez-vous pas qu’il est honteux que la France fasse exactement le contraire en laminant le pouvoir d’achat des retraités ?