La note rédigée par le Ministre de l'Intérieur à l'ensemble des préfets pour les inciter à lutter contre les filières d'immigration clandestine est un coup d’épée dans l’eau.
J’alerte depuis déjà longtemps sur la situation des forces de police qui sont depuis plusieurs mois confrontées à une explosion des flux migratoires et dont le gouvernement, faute de volonté politique, est incapable de résorber.
Le nombre de franchissements clandestins aux frontières de l'Union européenne a bondi de 250 % en janvier et février dernier par rapport à la même période de 2014, a rapporté dernièrement l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'Union européenne (Frontex).
La police et les services de la douane y sont dans l’incapacité de faire face à une arrivée considérable de personnes déplacées depuis les pays en guerre. La cause principale de cette situation inadmissible est connue : l’absence de contrôle de nos frontières en application des accords de Schengen.
Au lieu de multiplier les notes à l’égard des Préfets, le gouvernement devrait prendre la seule mesure de bon sens adaptée à la situation : la suspension de ces accords afin de permettre à l’Etat d’assurer efficacement le contrôle de ses frontières pour décider de ceux qui peuvent entrer sur son territoire.
C’est un élément essentiel et indispensable pour assurer la sécurité des Français.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France