Il est temps d'agir !
L'agression commise ce soir dans un Thalys par un homme seul est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
S’il faut évidemment saluer le courage des deux Américains qui ont maîtrisé l’agresseur, cet acte de bravoure ne saurait dédouaner les gouvernements européens de leurs responsabilités.
Lorsqu’un homme dangereux et lourdement armé peut circuler librement en Europe, c’est tout un système qui est à revoir. La libre circulation dans l'Union européenne est en réalité une loi de la jungle où la France n'a plus aucun contrôle sur qui entre et sort de son territoire. Attentat après attentat, nos gouvernements semblent incapables d'assurer la sécurité des Européens.
J’avais proposé après le 11 janvier des mesures fortes qui n’ont malheureusement pas été appliquées. Le temps presse. Nous ne sommes pas passés loin d’un carnage.
J’appelle le gouvernement à prendre conscience au plus vite de la gravité de la situation en prenant des mesures fortes et de bon sens comme :
La proclamation de l’état d’urgence par décret (loi de 1955 appliquée en 2005) en Conseil des Ministres pour une période provisoire qui permettrait de simplifier considérablement les procédures juridiques et renforcerait d'autant l'efficacité des forces de l'ordre.
La suspension des accords de Schengen, possibilité prévue par les traités, par le rétablissement aussi longtemps que nécessaire des contrôles fixes aux frontières ;
L’abolition de la loi Taubira pour rendre à nouveau effective les peines de prison.
Le rétablissement de la double peine, c'est à dire le renvoi systématique des étrangers condamnés à de la prison pour les délits graves dans leur pays d'origine.
L’assignation à résidence et pour les cas les plus graves la mise à l’isolement dans un centre de rétention adapté et éloigné de la métropole des djihadistes de nationalité française de retour en France.
L’augmentation des moyens de la Police, de la Gendarmerie, notamment en armement lourd, afin que les forces de sécurité publique puissent faire face efficacement aux actions de guerre des terroristes, et ceux de nos services de renseignements.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la France
