“Notre liberté se bâtit sur ce qu’autrui ignore de nos existences” a dit Soljenitsyne …
Cette citation a mille fois été utilisée au fil des lois et réactions face aux sujet des données personnelles, de l’identité numérique, de l’intelligence artificielle (IA). Nous sommes à la croisé des chemins et des choix politiques qui devraient être faits en toute conscience des enjeux sur l’humain plus qu’un citoyen.
Ce 8 décembre, les Etats et le Parlement européen sont tombés d’accord sur l’AI Act qui interdirait, entre autres, la reconnaissance biométrique et l’identification faciale dans les lieux publics ainsi que toutes Notation ou Crédit Sociaux … en contexte d’utilisation de l’IA.
L’Etat doit rester un “acteur séquentiel“, celui qui est là à notre service à tous moments mais aux bons moments, à ceux du contrat social sans surtout être omniprésent à la microseconde vis-à-vis des citoyens… un “état” à un minimum de degré de stabilité …
Avec la dématérialisation digitale, le numérique, nous glissons vers une imposition et une taxation immédiate là où la société avait un rythme, des compensation face à une échéance annuelle ou trimestrielle.
L’humain n’était pas épié et sommé d’exercer son arbitrage à tout moment …
Quelle aliénation nous promettent les sociétés à venir si nous sommes surveillés et sollicités à chaque instant de nos vies !
Mais le paradoxe est l’assimilation commune, ou passive, qu’un état nation ou qu’un Etat fédéré type Union Européenne puisse collecter, sans raison exceptionnelle, nos faits et gestes à tout moment.
A l’heure où il est proposé de modifier notre constitution (1) pour l’avortement, ne peut-on pas mettre un moratoire ou interdire l’Etat Français d’avoir des moyens automatiques de surveillance globale ?
Après l’épisode test Passe Sanitaire Covid, prochainement la surveillance des JO PARIS 2024, quels garde-fous pour étendre de telles mesures à notre vie quotidienne hors événement exceptionnel ?
Notre jeunesse doit-elle être éduquée dans un devoir absolu de transparence … de fausse liberté de genre, de communication policée, même de surveillance métabolique et corporelle ?
Quelles contreparties devrons nous demain à l’Etat pour qu’il nous protège :
– des calories dépensées (sport) pour ne pas risquer de coûter à une « sécurité sociale » ?
– une immobilité, un confinement sur une zone géographique restreinte pour des raisons carbonées ?
– des dépenses de consommation contrôlées (énergie, alimentation, vêtements, culture, …) pour éviter tout excès de l’échelle des règles étatiques ou d’être corrompu par des supports jugés illicites par la doxa ?
– des communication entre humains surveillées pour limiter le risque de la société et des communautés entre elles de fomenter contre l’Etat ?
Un Etat Nation souverain est en droit d’être l’enregistreur suprême des événements de la vie, de les blockchaîner même (mécanisme de sécurité de contrat justement à la base des monnaies numériques).
Toute nécessité de services en temps réels doit lui échapper et être confié à des acteurs, des tiers non étatiques, ou du moins pas tous, incontrôlable, protégé par statut, mouvant, eux même suivant les principes de la blockchain dans des « blocs d’information » anonymes, sûres et indestructibles par construction …
Quant à la propension des Etats à accéder à la donnée pour une automatisation de la pénalisation ou de la limitation de liberté de mouvement, d’achat, de comportement … ne serait-il pas opportun de nous protéger de cela pour ne pas être dans une nasse ?
Devant un rayon de supermarché ou sur un site internet, un réseau social, nos choix de consommation et d’expression seront-ils dictés par un poids carbone décrémenté de notre crédit social, comptabilisé, taxé ou chaque mots mesurés par rapport à un canon de la doxa ?
L’identité numérique, progrès de l’humanité n’est pas mauvaise en soit comme l’électricité ou la fusion nucléaire l’était à leur découverte : on a fait avec des bombes, des chaises électrique, des radiateurs et des centrales nucléaires, des respirateurs, des IRM …
Le Portefeuille Numérique et la Monnaie Numériques sont des progrès civilisationnels mais .. mais découplons la gouvernance de ceux-ci :
-Un état, une instance sûre et approche de création et de contrôle par “états” de l’Etat comme il a toujours été le cas dans les civilisations connues qui nous ont précédées
-Des tiers chargés de l’exécution, de l’exploitation du “tous les jours” empêchant l’état d’une intervention continue.
Ce type de système permettrait de conserver une non aliénation de l’individu ou des groupes de personnes physiques ou morales, de tirer le fruit du numérique mais d’empêcher toute dérive de contrôle total.
-Est-ce bien l’état d’esprit des dirigeants de la feutrée Commission Européenne ?
-Est-ce bien le centre d’intérêt moral et éthique des dirigeants des nations réunis ?
Les Etats et l’Union Européenne ne doivent pas avoir tous les pouvoirs sur ses artefacts numériques en les revendant comme services à ses clients , les “vieux états” réduits à peau de chagrin…
Le récent ECAT (2) créé pour le Digital Services Act (DSA) en est un exemple flagrant (3).
Qu’en sera-t-il pour l’Euro Numérique et les différents “passes” (vaccinaux, sanitaires, carbone, mobilité, …) idolâtrés par la Commission Européenne ? Quelles agences transnationales nous surveilleront à la microseconde ?
(1) https://www.conseil-
modifiee
(2) ECAT = Centre Européen pour la Transparence Algorithmique … nous faisant penser à HECATE,
déesse souterraine de la magie, des ténèbres et des … limites … https://algorithmic-
transparency.ec.europa.eu
(3) https://www.debout-la-france.