La DeLorean du film des années 80 n'est pas le seul moyen de faire un retour vers le futur. Parfois il suffit juste de prendre l'avion pour aller en Grèce. C'est ce que fait aujourd'hui François Hollande. En se rendant dans le pays martyr des turpitudes du FMI et de la Commission de Bruxelles, il découvre un pays s'infligeant les mêmes remèdes de savant fou que ceux qu'il est en train d'imposer à la France.
Et avec quel résultat ? La Grèce est en pleine récession avec un PIB qui a encore chuté de 6,4% en 2012 et un taux de chômage qui vient de franchir la barre historique des 27% ! Le pays n'a pas seulement perdu 5 ans depuis le début de la crise mais est en train de faire un bond en arrière de 30 ans. Un minimum de pragmatisme devrait faire comprendre à toute personne raisonnable qu'une telle voie mène droit au précipice. La Grèce est dans la situation de la France dans 5 ans.
D'ailleurs le fait que Monsieur Hollande annonce en Grèce que la France n'atteindra pas les 0,8% de croissance devrait être pris pour un signe du destin. Pourtant il n'est est rien. Comme Nicolas Sarkozy avant lui, François Hollande s'obstine à suivre une voie suicidaire. Toutes les expériences étrangères démontrent que la rigueur bête et méchante n'apporte aucun résultat positif. Le vrai objectif c'est d'atteindre 3% de croissance. Avec une croissance à 3% nous pourrons inverser la courbe du chômage et nous pourrons réduire les déficits grâce à l'accroissement des recettes. Tous les pays qui ont réduit les déficits sont des pays qui ont d'abord renoué avec la croissance.
Avant de rentrer à Paris, François Hollande devrait donc faire un détour par le Brésil, la Corée du Sud, l'Islande ou la Suède. Tous ces pays ont pris la direction inverse de celle de Monsieur Hollande. Et surtout, tous ces pays ont une croissance insolente comparée à la France ou la Grèce.
Si Monsieur Hollande ne comprend pas le sens de l'Histoire, il rentrera dans les manuels scolaires comme le Papandréou français.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République