Depuis quelques semaines, certaines sources scientifiques et officielles affirment qu’il y aurait une hausse du braconnage d’éléphant en Afrique. En effet, les médias étrangers nous apprennent que 90 éléphants ont été retrouvés sans vie dans une réserve protégée du Botswana.
Le braconnage massif des grands éléphants d’Afrique, placés parmi les espèces les plus menacées par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, n’existe que pour alimenter le commerce illégal d’ivoire. Debout La France s’était insurgé contre ce commerce dès les révélations d’Avaaz le 11 juin 2018 selon lesquelles le commerce européen d’ivoire serait à 70% illégal, c’est à dire issu de ce braconnage.
Nicolas Hulot avait pour ambition de porter un grand projet pour la sauvegarde de la biodiversité. Je doute sincèrement que son successeur, François De Rugy, écologiste en carton, souhaite s’engager sur la même voie. Quel sera donc le projet du nouveau ministre, appelé « écolo-réformiste » par le journal belge Le Vif ? On ne demande pas une réforme, mais une ambition et des projets. La protection de la vie, de la biodiversité et des grands mammifères sont des sujets majeurs et pourtant oubliés.
Au sein de l’Union Européenne, qui se bat et se donne les moyens de défendre les éléphants d’Afrique hormis le gouvernement de Theresa May, seule personnalité politique majeure à avoir condamné ce carnage ? Personne. Où est la France ? Nulle part. L’écologie ne se limite pas à la seule question du climat, elle porte sur la gestion des ressources et sur la protection de la biodiversité.
La France s’honorerait à s’engager davantage dans la lutte contre les trafics d’espèces menacées, avant qu’il ne soit trop tard. L’écologie ne saurait être cette éternelle sacrifiée sur l’autel des lobbies.
Anne-Sophie Frigout
Déléguée Nationale à la dignité animale