La décision rendue ce vendredi par la Cour de cassation, qui impose l’inscription à l’état civil français de deux enfants nés d’une GPA pratiquée en Russie, dessine une étape supplémentaire dans la légalisation implicite de cette pratique contraire à la dignité de la personne.
Par la volonté de juges qui semblent vouloir se substituer aux représentants du peuple souverain, la France abandonne progressivement la position forte et courageuse qui fut la sienne pendant des années : celle du refus absolu de toute marchandisation de l’humain.
Une nouvelle fois, les habituels groupes de pression tenteront de présenter cette affaire et son dénouement comme une avancée sur le chemin de « l’égalité des droits ». Cela revient à fausser radicalement les termes du débat : ce n’est pas du statut de nos compatriotes homosexuels dont il s’agit, mais bien d’une question éthique fondamentale. Le respect du corps de la femme et le rejet de son exploitation financiarisée constituent des points de large consensus ne sont pas negociables. L’activisme de quelques uns ne saurait le faire oublier.
Enjeu proprement essentiel, la gestation pour autrui ne saurait être réduite à une opposition binaire entre « droite » et « gauche », « conservateurs » et « progressistes », « anciens » et « modernes ». L’engagement courageux de personnalités telles que Sylvaine Agacinski, Michel Onfray ou José Boyé en faveur de l’interdiction universelle des mères porteuses est là pour en témoigner.
Debout la France condamne sans équivoque cette decision et demande l’interdiction pure et simple de la GPA.
Sur ce problème comme sur bien d’autres, la France – fidèle à sa tradition humaniste – doit savoir tenir le cap.
Nicolas Dupont Aignan
Depute Maire de Yerres
President de Debout la France