Hier, nous avons siégé toute la nuit à l’Assemblée nationale pour débattre de l’état d’urgence.
Si les révélations du Canard Enchaîné s’avèrent vraies, c’est-à-dire que toutes les mesures n’auraient pas été prises pour assurer la sécurité des Niçois, c’est la preuve qu’à l’incompétence s’ajoute le mensonge du gouvernement.
Quand ce dernier nous explique que cet attentat n’aurait pas pu être évité, il ment aux Français. La préfecture a ainsi évoqué un problème de moyens humains et a décidé ainsi de l’abandon de la filtration du public par un barrage.
Il est évident que la baisse des effectifs de policiers a considérablement affaibli le travail des policiers sur le terrain.
· Entre 2007 et 2012, 8 757 postes de policiers et gendarmes ont été supprimés.
· Depuis 2012, malgré les promesses de création de 9000 postes, ce sont seulement 390 emplois qui ont été créés, d’après un rapport de la Cour des Comptes.
De même, le camion du tueur n’avait pas le droit de circuler un jour férié, selon un arrêté préfectoral en vigueur.
Enfin, les lourdes chicanes en béton, mises en place pour les fans zone, n’ont cette fois pas été utilisées.
Dans toute démocratie, après un tel fiasco qui a coûté la vie à des dizaines de Français, le Premier ministre aurait remis sa démission au Président de la République.
Compte tenu du temps de formation et de préparation, je regrette que ma mesure portant sur le recrutement de 10.000 personnels administratifs afin de permettre aux policiers et gendarmes de revenir immédiatement sur le terrain n’ai pas été mise en place.
De même, nous avons perdu un an sur la question de la réserve opérationnelle.
Je propose la création d’une garde nationale composée de réservistes militaires. L’objectif serait de mettre sur pied une force de 75 000 hommes capable de relayer les forces de l’ordre de surveiller et de sécuriser l’ensemble du territoire national.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle