François Fillon et son épouse ont-ils commis un délit ? La justice le dira.
François Fillon doit-il se retirer ? Il a le choix. Le faire ou être condamné à perdre l’élection.
Car ce qui est en cause ce n’est pas le délit dont, en bon droit, il est présumé innocent. C’est sa politique passée et annoncée qui rend l’idée même du délit insupportable.
On en connaît de ces élus locaux qui, empêtrés dans les scandales, sont réélus avec des scores confortables. Parce que les électeurs leur pardonnent compte tenu de leur action locale qui a bénéficié au plus grand nombre. Ils ont bénéficié de leur mandat et leur en sont redevables.
Mais François Fillon, qu’à t-il donc apporté au pays lors de ses cinq ans au gouvernement ? Rien sinon la poursuite de la dégringolade, commencée avant lui, poursuivie après lui.
Les français ont- ils vus leur situation s’améliorer ? Pour une majorité ce fut au contraire une lente et continuelle dégradation, de leur situation, et de l’image de la France.
Pourquoi ? Parce que la politique menée par François Fillon consiste à appliquer une politique faite ailleurs, c’est à dire à Berlin et à Bruxelles, qui organise la stagnation économique, le chômage de masse, la régression sociale, et les frontières ouvertes à tous les dangers et au dumping social. On y peut rien, nous dit-il en substance, c’est “l’Europe”, à laquelle nous serions condamnés.
Promet-il autre chose ? Non, le même en pire, avec le démantèlement de la protection sociale, le travailler plus pour gagner moins, et “l’Europe”, toujours “l’Europe” comme son jumeau Emmanuel Macron.
François Fillon, quelles que soient les qualités de sa personne, apparaît donc désormais aux yeux des français comme un de ces marquis poudrés de 1788 qui ne servaient plus à rien, avaient renoncé aux obligations de leur charge qui était de protéger la vie et l’existence de leurs sujets, mais qui continuaient à exiger dîme et gabelle et à mener grand train.
François Fillon, sa politique couplée au scandale, est devenu le symbole d’une oligarchie irresponsable, dédaigneuse de ses sujets, n’ayant plus rien à leur offrir que de continuer la même chose.
Mais il existe une alternative : celle que porte Nicolas Dupont-Aignan. Sans promesse de raser gratis, sans casserole, sans affrontement, il propose d’engager une nouvelle politique, faite de croissance, d’effort de tous au bénéfice de tous. Un 1789 dans le calme et le rassemblement.
François MORVAN