Bruxelles doit rendre aujourd’hui un premier avis sur le changement de statut de la Chine au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à celui d'”économie de marché”.
Les incidences économiques d’un tel changement pour la France seraient considérables.
La Chine use ouvertement de mesures protectionnistes pour protéger ses intérêts, en jouant de sa monnaie, en comprimant les salaires, en fermant les yeux sur les conséquences environnementales de sa politique et en privilégiant les groupes d’entreprises d’Etat.
Vouloir supprimer les faibles barrières douanières qui existent avec ce pays sans réciprocité est une folie !
Notre relation économique et commerciale avec la Chine est marquée par un fort déséquilibre. Le déficit commercial atteint, en 2014, 26,3 milliards d’euros. La Chine est, devant l’Allemagne, notre premier déficit commercial bilatéral alors que notre part de marché en Chine est seulement de 1,4% en 2014 !
Certes, l’économie française souffre de la bureaucratisation excessive qui bride les forces vives de la Nation, mais aussi et avant tout d’une une ouverture naïve à une concurrence internationale, trop souvent déloyale.
Le libre-échange oui, le libre-échange déloyal non !
Depuis ces vingt dernières années, la France connaît un déclin économique qui lui a fait perdre des millions d’emplois industriels.
Tout notre projet économique est de libérer les initiatives en adaptant notre pays à tous les défis auxquels nous sommes confrontés, de baisser les charges et d’assurer une compétition internationale loyale à nos entreprises.
Nous sommes en guerre économique. Soyons réalistes et protégeons nos intérêts.
François Morvan
Vice-Président de Debout la France