Pour sa première prestation télévisée, le nouveau président de la République aura pu séduire les Français, il est vrai en souffrance de perspectives depuis cinq ans.
Mais le réveil risque, hélas, d'être particulièrement douloureux, la plupart des mesures économiques et sociales annoncées étant conditionnées par une croissance introuvable dans le contexte de l'euro. François HOLLANDE a ainsi vendu du rêve ce soir, promettant des lendemains qui chantent, notamment européens, aussi imaginaires qu'irresponsables.
En effet, il est d'une part plus qu'improbable que l'Allemagne, même en cas d'alternance SPD, se convertisse à des eurobonds synonymes pour elle d'un appauvrissement inacceptable, voire de la négation même de son pacte national.
De l'autre, quand bien même cette usine à gaz verrait le jour, ce n'est pas en payant de la dette par de la dette, sans résoudre les vices de construction de la monnaie unique, que l'on sauvera l'économie française et européenne. Et ce n'est pas non plus en resserrant le carcan fédéraliste qui va avec, que l'on rendra aux Européens avenir et dignité.
La France, qui est déjà exposée à hauteur de 64 milliards d'euros en cas de défaut grec, va-t-elle donc dilapider ce qui lui reste d'épargne pour sauver le zombie monétaire européen en Espagne, au Portugal, en Italie demain, peut-être ?
En ce 7ème anniversaire du non du peuple français à une Europe dont on voit aujourd'hui toute la nocivité, François HOLLANDE aurait dû s'abstenir de jouer les marchands d'illusions, une mauvaise habitude socialiste décidément incorrigible !
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président de Debout la République
Contact Presse : 06 83 64 63 39