Le gouvernement a annoncé la mise en place à la rentrée de la « garantie jeunes » dans dix départements. Cette expérimentation vise à offrir à 10 000 jeunes de moins de 25 ans « en situation d’isolement et de grande précarité », un revenu équivalent au RSA en l’échange d’un engagement à suivre un accompagnement pour s’insérer dans la vie professionnelle. Jean-Marc Ayrault n’est décidemment plus à une démagogie près pour tenir l’impossible promesse d’inverser la courbe du chômage d’ici 2014.
Après les contrats de génération, les emplois d’avenir, et les emplois francs, cette « garantie jeunes », qui touchera à terme 100 000 jeunes, est la nouvelle mesure gagnante du concours Lépine socialiste pour « inverser la courbe du chômage ». Le président de la République avait, le 23 juillet dernier, promis 100 000 formations courtes pour pourvoir les emplois vacants. Ces jeunes auraient pu en bénéficier sans qu’il y ait besoin de créer une nouvelle allocation. En réalité, dernière des aspects de bonne idée, cette mesure ne consiste seulement qu’à payer 100 000 jeunes pour qu’ils reprennent une formation et sortent ainsi des statistiques.
Cette mesure est tout bonnement une insulte à la méritocratie républicaine car, en privilégiant l’assistanat et ceux qui ne font pas l’effort de se former pour trouver un emploi, les socialistes ne font que décourager ceux qui ont travaillé dur pour obtenir un diplôme ou une formation et qui sont pourtant au chômage et ne bénéficient eux d’aucune allocation. Pourquoi ce deux poids deux mesures ?
Cette mesure en plus d’être injuste, sera couteuse Après avoir vu leurs impôts augmenter de 22 milliards en 2012, de 33 milliards en 2013, et en attendant une hausse d’au-moins 6 milliards en 2014, les Français seront ravis d’apprendre que leurs contributions servent notamment à donner 450 euros par mois à des jeunes contre des promesses aléatoires.
Comme toutes les mesures d’assistanat, cette mesure va s’avérer aussi inutile que contre-productive. Son financement reposera sur de nouvelles hausses d’impôts, de nouvelles charges qui viendront alourdir un peu plus le coût du travail dans notre pays. Comment dans ces conditions espérer que les PME, les commerçants et les artisans qui luttent au quotidien pour survivre puisse de nouveau embaucher ?
Pendant sa campagne, François Hollande avait voulu faire de la jeunesse une priorité. Il semble pourtant qu’avec cette « garantie jeunes », il nous prouve une nouvelle fois que contre le chômage, les socialistes soient la garantie de l’échec.
Nicolas Calbrix
Président de Debout les Jeunes