La séquence médiatique de François Hollande ce matin sur France Inter ne convaincra pas les Français sur la capacité du gouvernement à régler les problèmes de notre pays.
François Hollande a certes assumé son échec en matière de chômage. Il est désormais de sa responsabilité d’abandonner ce qui a échoué et relancer la croissance par des mesures radicales.
Si M. Hollande voulait réellement relancer la croissance économique de notre pays, il mettrait fin à la politique de matraquage fiscal et social imposé par Bruxelles. Il jouerait de l'arme monétaire comme tous les autres pays qui réussissent dans la mondialisation.
Au contraire, il continue d’obéir servilement à Mme Merkel. Plus notre pays lutte contre les déficits et la dette par la restriction budgétaire sans relance de l’activité privée, plus il les creuse en tuant la croissance !
La rencontre de François Hollande et d’Angela Merkel dimanche prochain doit être l’occasion d’entamer un dialogue franc et responsable avec la chancelière allemande pour changer les règles du jeu européennes actuelles qui nous mènent à une explosion sociale généralisée aux conséquences dramatiques.
D’ailleurs, à la question de savoir pourquoi la croissance repartait aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne et non en France, le Président de la République n’a pas su quoi répondre tant son bilan est accablant.
A quelques semaines des élections grecques, François Hollande n’a pas pris conscience de la gravité de la situation en France et en Europe. En déclarant que la Grèce doit respecter ses engagements budgétaires, François Hollande révèle son mépris pour la population grecque qui subit de plein fouet une politique d’austérité sans fin, antisociale, antiéconomique et contre-productive qui a fait chuter de 25% le PIB, fait exploser le niveau du chômage, à plus de 25%, et celui de la dette publique, aujourd’hui à 175%.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France