En légitimant le dernier coup de force de la BCE, qui a décidé de priver les banques grecques de l'un de leurs canaux de financement auprès d'elle, François Hollande tente un numéro d’équilibriste qui ne trompe personne. Hier, il prétendait vouloir aider la Grèce, aujourd'hui il approuve l'étouffement de son économie.
Alors que les Grecs se sont soulevés face aux injonctions de Bruxelles et de Mme Merkel, tandis que l’Espagne prend le même chemin, le Président de la République a choisi son camp, celui de l’austérité contre la croissance, celui de la dictature de la Commission européenne contre les peuples européens.
Cette décision inique de la BCE est insupportable et démontre le vrai visage d'une oligarchie au service non pas des économies européennes, mais des marchés financiers.
Par ailleurs, les derniers événements tragiques survenus en France exigent des réponses fortes. Ce n’est pas un simple plaidoyer pour la laïcité qui suffira à faire reculer le fanatisme en France, ce n’est pas la mise en place d’un service civique qui permettra d’assurer la sécurité de nos concitoyens !
Le délitement de nos armées, le laxisme de la réforme pénale, la situation catastrophique de nos prisons et de nos forces de l'Ordre, sont des sujets qui ont été évacués par François Hollande de façon irresponsable.
Enfin, François Hollande s’enferme dans les errements d’une politique étrangère incohérente. Nous devons d'abord vaincre l'Etat Islamique et pour cela nous avons besoin de l'aide de la Syrie, que François Hollande le veuille ou non.
Se rendre à Kiev pour favoriser un dialogue est une bonne chose mais nous ne préserverons l’unité et la paix en Ukraine que si nous respectons la position russe. Comment ne pas comprendre que la réintégration de la Russie dans le concert international afin de l’associer pleinement, peut accélérer la résolution des différentes crises au Moyen-Orient ?
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France