FIGAROVOX/TRIBUNE – A l’occasion de la Journée de l’Europe, le président de Debout la France dénonce l’imposture que constituerait l’Union européenne. Il propose à la place une libre coopération des nations d’Europe.
En ce 9 mai nous assistons comme chaque année à la litanie de vœux pieux pour tenter de dissimuler l’imposture que représente l’Union européenne, en confondant volontairement dans l’esprit des peuples l’Union européenne et l’idéal de coopération et de paix en Europe.
Les fossoyeurs de la construction européenne veulent manipuler l’opinion. Refusant de voir le fiasco de la dérive supranationale, technocratique et financière de leur bricolage institutionnel, imposé aux peuples au fil des vingt dernières années, les dirigeants croient encore qu’ils vont faire taire la révolte des citoyens en agitant quelques drapeaux étoilés et en caricaturant ceux qui aspirent à un autre destin.
Le vieux proverbe: «Si quelqu’un te trompe une fois, honte à lui. S’il te trompe deux fois, honte à toi», s’applique tout à fait à la situation d’aujourd’hui. Non seulement nous payons très cher l’aveuglement passé de nos dirigeants, mais dans une fuite en avant sans précédent ces derniers, pour sauver un système à bout de souffle et leurs propres places, sont prêts à commettre l’irréparable. L’élargissement à 28 a été un échec. Ils veulent donc aller encore plus loin en intégrant les Balkans (proposition de suppression des visas pour les Kosovars) et bien sûr la Turquie, devant laquelle tous nos dirigeants sont à plat ventre.
Le libre-échange intégral s’est avéré particulièrement déloyal, créant des millions de chômeurs, mais cela n’empêche nullement nos gouvernants de négocier en catimini le Traité transatlantique (TAFTA) qui va déstabiliser toute notre économie.
(TAFTA) qui va déstabiliser toute notre économie.
A court d’arguments, les européistes fatigués cherchent désormais à faire peur aux opinions publiques pour maintenir un système qui ne marche pas.
Les plans d’austérité ont lamentablement échoué. Les chiffres parlent d’eux-mêmes (en 2009 la zone euro et les Etats-Unis avaient le même nombre de chômeurs – 16 millions -, mais 7 ans plus tard les Américains l’ont réduit de moitié quand les Européens ont encore aggravé le mal). Et pourtant la Commission de Bruxelles veut encore aller plus loin en demandant par exemple à la Grèce, au Portugal, à l’Espagne, à la France, à l’Italie, de nouveaux efforts, alors même que la panne de notre économie est liée à la faiblesse du pouvoir d’achat, conséquence du matraquage fiscal!
A court d’arguments, les européistes fatigués cherchent désormais à faire peur aux opinions publiques pour maintenir un système qui ne marche pas. A nous de présenter notre plan pour une Europe des Nations libres et des projets utiles. Loin de vouloir le repli, comme ils m’en accusent, j’ai toujours proposé une juste articulation entre une France souveraine et l’Europe des coopérations concrètes, la seule qui vaille car la seule qui existe vraiment, tout simplement.
Notre pays doit retrouver la maîtrise de son destin c’est-à-dire de sa démocratie en récupérant les leviers du pouvoir. Contrôler ses frontières, voter ses lois, gérer son budget et sa monnaie ne sont pas négociables. Cette nouvelle liberté n’est en rien incompatible, tout au contraire, avec la mise en œuvre de beaux projets de coopération à la carte à 2, 3, 4, 5, ou 6 pays. Car le grand paradoxe est là: ceux qui se prétendent européens, tout occupés qu’ils sont à détruire les Nations, n’ont pas mis en œuvre depuis vingt ans les coopérations nouvelles qui permettront à nos pays de relever les défis de la mondialisation.
Par exemple, lancer un plan Marshall pour le développement de l’Afrique afin d’y stabiliser les populations, inventer le panneau solaire à haut rendement énergétique, lutter vraiment contre le cancer, forger de nouveaux programmes «Airbus» dans tous les domaines… L’Union européenne est morte. Il est temps de l’acter avant qu’il ne soit trop tard si l’on veut restaurer nos démocraties et préparer le continent à défendre ses intérêts dans le monde.
Faisons de l’élection présidentielle un référendum sur l’Union européenne car nous ne pourrons renouer avec notre destin national qu’en retrouvant notre liberté vis-à-vis de monstre ubuesque qui a trahi l’idée de réconciliation et de paix et s’apprête à nous emporter dans sa ruine.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle