En 1878, la ville de Belfort entamait une grande aventure industrielle, scientifique et humaine qui amènera à la création du plus grand conglomérat industriel Français, Alstom.
En 2018, 140 ans plus tard, cette aventure sera mise à terre par l’incompétence socialiste. La direction d’Alstom vient d’annoncer la fin de la production de train sur Belfort.
Après le pillage des activités énergétiques, soldées à General Electric, la production et l’entretien des trains est la dernière activité subsistante d’Alstom. Considérablement affaiblie, l’entreprise a choisi de concentrer ses dernières usines et abandonne donc Belfort, c’est un nouvel appauvrissement de la présence industrielle sur notre territoire.
La destruction du fleuron industriel Alstom est sans doute l’un des plus odieux héritages de la cogestion économique entre Emmanuel Macron et François Hollande.
En tant que Secrétaire Adjoint de l’Elysée puis Ministre de l’Economie, Emmanuel Macron a sciemment vendu Alstom aux Américains de General Electric en mentant sur le contenu des accords. Présentés comme un « partenariat », il n’a été qu’un pillage maquillé par Bercy. Depuis la vérité apparait chaque jour davantage : pertes sèches d’emplois, fermetures de sites, chantage industriel…
M. Macron a aussi reconnu publiquement, lors de ses auditions par la Commission Economique et Sociale de l’Assemblée Nationale, que la vente d’Alstom avait été possible par le chantage judicaire exercé par les Etats Unis sur les dirigeants d’Alstom. Mais il a donné raison à ces procédés ignobles.
Enfin, Emmanuel Macron a accepté à la fois que la Commission Européenne baisse de 300 millions d’euros le prix de vente au détriment d’Alstom, puis qu’Alstom Transport paie l’amende faramineuse de 700 millions d’euros à la place de General Electric ! Soit une perte sèche de plus d’un milliard d’euros !
Ce massacre industriel est d’autant plus insupportable qu’Alstom prouve chaque jour sa capacité à être un grand industriel comme en témoigne le beau contrat gagné par le TGV aux Etats Unis.
Alstom Transport est capable de grandes prouesses, mais ne pourra pas survivre à long terme sans un plan industriel stratégique de l’Etat qui lui donne la force de résister aux aléas des marchés et aux attaques étrangères. C’est sans doute un secteur où une Europe des projets concrets, et non une Union Européenne qui vend nos usines à l’étranger, pourrait créer un « Airbus du train » dans lequel la France serait aux commandes.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle