Qu’est-ce qu’une ferme à sang ? Une ferme à sang est un élevage équin qui collecte du sang de juments afin de fournir le marché pharmaceutique de la Ganodotrophine chlorionique équine (hormone sécrétée par le placenta des juments gestantes à partir du 35ème jour). Ces élevages se situent principalement en Argentine et Uruguay mais on en trouve également en Islande.
Ces élevages riment avec maltraitance ! En effet, les chevaux sont exploités pour leur sang dans des conditions terribles ! Les juments sont maltraitées, inséminées, saignées et avortées à répétition et ce, jusqu’à l’épuisement, afin de leur prélever une hormone (dans leur plasma) utilisée dans les élevages du monde entier.
Comment se déroule le processus ? Les juments produisent l’hormone ECG entre le 35ème et le 120ème jour de gestation. Elles sont ainsi prélevées jusqu’à 10 litres de sang par semaine. Au bout de 60 jours, elles sont avortées sans anesthésie car ne produisent plus d’hormone. Après des années de souffrance, les juments, épuisées et stériles, partent à l’abattoir pour le commerce de la viande chevaline.
L’ECG : une hormone vendue à prix d’or ! Il s’agit d’un commerce très lucratif. Le plasma est extrait du sang, congelé et exporté dans le monde entier. L’hormone est vendue jusqu’à 1 million de dollars les 100 grammes aux laboratoires qui la commercialisent ! Quelles sont les fermes à sang et qui sont les clients ? SYNTHEX est une ferme à sang argentine et parmi les clients on retrouve ZOETIS, HIPRA (laboratoire espagnol), MSD et CEVA santé (qui ont cessé leurs importations depuis l’Amérique du sud après avoir visionné les images insoutenables des conditions de vie des animaux). Quelle est la particularité de cette hormone ? Cette hormone permet aux éleveurs (bovins, ovins, caprins, porcins) de programmer et de grouper les naissances et d’optimiser ainsi leurs exploitations. Par ailleurs, elle augmente le nombre d’ovulations et traite certains cas d’infertilité.
Face à cette maltraitance de nombreuses associations et ONG sont vent debout contre ces pratiques cruelles et demandent une interdiction des importations de cette hormone !
En effet, aucune loi n’existe pour les fermes à sang, notamment concernant le volume de sang à collecter sans risques pour la santé des animaux. Sur le plan européen, en mars 2016, le Parlement européen avait publié un amendement déclarant que la production d’ECG n’était pas conforme aux standards de l’Union européenne en matière de protection animale mais n’avait pas interdit les importations. Les fermes à sang ne respectent pas la réglementation européenne (Directive UE 142-2011 qui régit l’importation des sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine). Par ailleurs, les animaux doivent être surveillés par un vétérinaire pendant les 3 mois qui précèdent les prélèvements, ce qui est rarement, voire jamais fait.
Face à ces pratiques cruelles Debout la France, au nom de l’éthique et du bien-être animal, ne peut cautionner cela et demande une loi interdisant toute importation d’ECG en France.
Carole PELLISSON
Déléguée nationale au bien-être animal
Source : https://www.lci.fr