Les revenus des stars du football indignent à juste titre les Français qui subissent le chômage de masse, la compression des salaires, et dont huit millions vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il en va de même avec les revenus des dirigeants des grandes entreprises.
Mais les socialistes sont des démagogues. Ils croient pouvoir avec leurs super-taxes faire oublier le matraquage fiscal qui est en train de s’abattre sur les couches moyennes : taxation des mutuelles, taxation rétroactive des assurances-vies, relèvement du quotient familial.
Ce gouvernement a renoncé à toute politique économique nationale pour relocaliser l’emploi, protéger nos entreprises contre la concurrence à bas coût de la mondialisation sauvage, et donc permettre à une économie revivifiée de redonner des revenus à l’État et à la protection sociale. Il en est réduit alors à pomper tous les revenus, contribuant à miner encore davantage le pouvoir d’achat et les capacités d’investissement. C’est la saignée comme remède à l’anémie et tout cela pour satisfaire les appétits des banques privées qui se goinfrent des intérêts de la dette.
Si le football est devenu ce sport d’argent indécent et de mafia, c’est en raison de la directive européenne dite “arrêt Bosman” qui a imposé en 1995 la libre circulation des joueurs en Europe alors qu’il était auparavant interdit à un club de compter dans ses rangs plus de trois joueurs étrangers.
D’un côté les socialistes, avec leurs complices de l’UMP, ont voulu et accepté dans ce domaine comme dans les autres l’ultra-libéralisme européen et de l’autre ils feignent aujourd’hui de s’en indigner. Mais ils mettent évidemment dans ces conditions les clubs français dans une position intenable, puisque ceux-ci subiront alors des règles fiscales qui ne pèseront pas sur les autres clubs européens.
Taxer à 75% des revenus qu’on a soi-même rendus possibles et légaux par le renoncement à toute régulation économique, voilà un des sommets d’absurdité et d’incompétence auxquels sont parvenus les dirigeants français.
Nous refusons les super-taxes qui veulent nous faire avaler le matraquage fiscal de tous les Français. Nous voulons une autre politique qui protège et redynamise l’économie française et nous ne voulons plus de l’Union Européenne ultra-libérale.
François Morvan
Vice-Président de DLR
Délégué national au Bien-être et à la Santé