Avec l’explosion du prix de l’essence à la pompe, une nouvelle menace s’abat sur le pouvoir d’achat des Français déjà bien miné par la crise et par l’incapacité de Nicolas Sarkozy à tenir ses promesses. En effet, le Ministère du Développement Durable a publié le 27 février 2012 des statistiques alarmantes, faisant état d’un niveau actuel des prix du carburant supérieur à celui de 2008 – année pourtant marquée par la flambée du prix du baril. Le prix moyen du litre de super sans plomb 95 a grimpé à un niveau historique au-delà des 1,60 euros le litre, tandis que celui du gazole a atteint son plus haut niveau à presque 1,45 euros, se rapprochant de son record historique du printemps 2008 (1,4541 euro). Selon certaines prévisions, cette tendance à la hausse devrait se poursuivre, et certains experts osent affirmer que 2012 sera l’année du litre à 2 euros !
Cette situation induit des effets évidents, en l’occurrence la baisse du pouvoir d’achat des Français. Elle est aussi à l’origine de conséquences plus masquées , comme celle d’un accroissement des inégalités entre habitants de zones urbaines, et habitants de zones rurales, pour lesquels l’accès aux transports en commun à moindre coût est bien plus difficile, si ce n’est impossible.
Dans un souci d’équité entre chaque français, les gouvernants doivent donc se pencher sur le problème avec le sérieux qui sied à l’esprit de service public. Mais comment pourraient-ils mener cette mission a bien s’ils refusent de cibler le cœur du problème, et sans se doter des moyens d’actions nécessaires ?
Le cœur du problème réside bien dans l’incapacité de l’Etat à contrôler l’offre de carburant en France.
Celle-ci est entre les mains d’une entreprise privée, Total, jouissant d’une situation quasi-monopolistique dans notre pays, quant à l’acheminement, au raffinage et à la distribution de l’essence. Or, la diversification et la mondialisation des activités du groupe ont peu à peu fait diverger ses intérêts de ceux de la Nation. En effet, Total réalise aujourd’hui ses opérations les plus rentables à l’étranger, d’où proviennent 85% de ses bénéfices, ce qui l’amène à délaisser l’Hexagone dans ses politiques d’investissement à long-terme.
Ainsi, l’objectif que nous devons nous fixer est la reprise en main du groupe Total par l’Etat. Ce volontarisme politique permettra de faire converger à nouveau les intérêts de l’entreprise avec ceux de la France et des Français. De cette manière, l’Etat pourra peser pour allouer les énormes bénéfices de Total (12 milliards d’euros en 2011) vers des politiques de modération du prix à la pompe, comme vers des grands plans d’investissement au service du plus grand nombre. L’Etat et Total pourront donc amorcer la grande transition énergétique dont la France a besoin, aussi bien pour garantir son indépendance que pour préparer l’après-pétrole.
Les solutions à l’augmentation des prix du carburant existent. Elles nécessitent un certain courage politique, un certain volontarisme dont bon nombre de gouvernants se targuent alors qu’ils l’ont conjugué avec une dérégulation massive. Ainsi, de nouvelles têtes doivent émerger pour rendre toute sa crédibilité au discours volontariste.
C’est en cela que la candidature de Nicolas Dupont-Aignan à l’élection présidentielle est indispensable. Rendre possible et rendre crédible la reprise en main de Total, voilà l’objectif.
[video:http://www.youtube.com/watch?v=St6h-bNF64w]