Après la déroute du Parti socialiste aux dernières élections européennes, François Hollande tente de sauver ce qui peut l’être en proposant aujourd’hui un nouveau cap pour l'Europe. Cet agenda « pour la croissance et le changement en Europe » proposé par le Président contient toutes les rengaines passéistes et utopistes d’un Parti socialiste qui ne sait plus comment répondre à la montée légitime des eurosceptiques dans toute l’Europe. François Hollande cherche à influer sur la politique de la Commission européenne qui lui adressera sans doute un non catégorique, comme elle l'a fait à ses prédécesseurs, tout simplement parce que c’est le fonctionnement même de l’Union européenne qui est irréformable.
François Hollande ne pourra pas relancer la croissance en Europe s’il ne desserre pas l’étau de cette monnaie unique surévaluée, met fin à l’indépendance de la Banque Centrale Européenne et instaure un protectionnisme ciblé. François Hollande ne pourra pas imposer une convergence fiscale et sociale en Europe, puisque les écarts de salaires au sein de l’Union européenne sont bien trop conséquents, sans parler de la directive sur les travailleurs détachés qui met en concurrence déloyale les salariés des pays de l’Est avec les autres.
François Hollande ne pourra pas mettre en place une véritable politique industrielle en Europe, car l’euro surévalué assassine notre industrie, bloque nos exportations et divise les pays de la zone euro dont les intérêts deviennent de plus en plus divergents.
François Hollande ne pourra pas maîtriser les flux migratoires car il ne veut pas s'attaquer à l'espace Schengen, or c'est bien la suppression des frontières intérieures qui favorise les trafics en tout genre et l'immigration incontrôlée. Bref, François Hollande prend clairement ses désirs pour des réalités.
Tant qu'il ne redonne pas à notre pays sa liberté et ne met pas fin à cette technocratie européenne autoritaire, non élue et déconnectée de la réalité des Français, ses tentatives de réforme seront des échecs. La France doit retrouver la maîtrise de son budget, de ses lois, de ses frontières et de sa monnaie pour réussir dans la mondialisation.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République