L’Elysée a enfin accepté de soumettre l’accord de sécurité avec l’Ukraine du 16 février au vote du Parlement, comme je l’avais demandé avec le sénateur Alain Houpert en saisissant le Conseil d’État afin de faire respecter l’article 53 de la Constitution.
Ce lundi 26 février, au terme de la Conférence internationale de soutien à l’Ukraine, Emmanuel Macron a franchi un pas supplémentaire en déclarant que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine « n’était pas à exclure », ni la livraison de missiles à longue portée pouvant atteindre le territoire russe.
Cette déclaration irresponsable conduit tout droit à une guerre avec la Russie puisqu’elle nous placerait en situation de cobelligérance. Un risque d’escalade entre deux puissances nucléaires met en danger le peuple français.
De nombreux États présents lors de la conférence ont dénoncé publiquement ses propos, décrédibilisant un peu plus la parole de la France (Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Pologne, République tchèque…). À travers cette fuite en avant belliciste, Emmanuel Macron veut aussi faire oublier le fiasco de son quinquennat.
Le prochain vote de l’accord de sécurité avec l’Ukraine au Parlement permettra à l’ensemble des forces politiques de clarifier leur position sur ce sujet.
Pour ma part, je voterai contre cet accord. Depuis mars 2022, j’appelle à la mise en place d’un véritable plan de paix dans la région, seule solution raisonnable à ce fratricide conflit entre l’Ukraine et la Russie.