Le mot « Autocrature » ne figurera pas dans le lexique de la novlangue. Ce langage à sens unique, qui distille péjorativement les notions de « démocrature » et de « populisme », poursuit un objectif unique : l’émergence d’une norme-Macron censée se décliner avec le verbe « verrouiller ».
Doté au sortir des urnes d’un semblant de légitimité, confronté à une abstention massive et dépourvue de toute ligne idéologique, la précipitation avec laquelle M. Macron impose et met en œuvre certaines dispositions légales, inquiète.
Des ordonnances sur la Loi travail , en passant par les mesures exceptionnelles de l’État d’Urgence transposées et pérennisées dans le droit commun, pour devenir d’application permanente, la norme- Macron entend,à présent, réglementer, les « fakes-news », soit les fausses nouvelles, et surtout des rumeurs par nature insaisissables.
Ce projet de loi vient inutilement ajouter à l’arsenal législatif existant.
L’incrimination de « délit de diffusion de fausse nouvelle » est déjà réprimé par la Loi de 1881 sur la Presse.
Sur le terrain Civil, le projet de « référé judiciaire » visant à mettre un terme à une « fake-news » est tout aussi inutile:il existe déjà légalement la faculté pour tout un chacun d’user de la voie du « Reféré d’heure à heure » pour notamment faire cesser le trouble manifestement illicite que pourrait générer la diffusion d’une prétendue fausse nouvelle.
Mais au delà, et sur le fond, se dessine la hantise de tout citoyen : le contrôle a priori de la parole qui induit nécessairement le contrôle de la pensée et de l’opinion. L’instauration prévisible d’une vérité préventive, authentifiée par des Juges qui en seraient les gardiens, augure d’une main mise progressive sur notre Liberté d’expression. Le pas pourrait être allégrement franchi ,à terme,de museler une Presse qui ne donnerait pas dans le culte de la personnalité et la propagande.
Ce progressif « cadenassage » juridique est, en réalité, au service du projet planifié d’une Union Européenne Fédérale, projet décrié par les fameux « populistes », qui s’y opposent majoritairement.
Une fois le projet de l’Union Fédérale bouclé (en nous imposant de « la boucler »!), il y a fort à parier que la norme-Macron propulsera ce dernier au poste de premier président de ladite U.F.
Si « En Marche » vers l’« Autocrature » n’est pas possible, « En Marche » vers l’autocratie semble avoir reçu un commencement d’exécution.
THIERRY GIORGIO
Délégué National à la Justice
rendue au nom du peuple Français