Le 22 octobre 2019,
A l’occasion de son déplacement à Mayotte, Emmanuel Macron a présenté plusieurs mesures qui vont dans le bon sens, notamment en matière d’investissements, et nous nous en réjouissons sincèrement. Toutefois, nous restons vigilants quant à la concrétisation des belles promesses du Président de la République et déplorons surtout qu’il n’ait annoncé aucune mesure efficace pour lutter contre l’explosion migratoire qu’affronte l’île.
En effet, les étrangers représentent 48% des 256.000 habitants de Mayotte et sont pour moitié clandestins. Face à l’afflux migratoire croissant provenant essentiellement des Comores, les 25.000 expulsions annoncées par Emmanuel Macron ne changeront rien quand on sait que ce chiffre s’élève déjà à 22.000 !
A Mayotte, la France doit d’urgence renforcer les contrôles aux frontières, mettre fin à l’appel d’air social, expulser les clandestins ne relevant pas du droit d’asile et suspendre le droit du sol dont les critères ont été insuffisamment durcis en 2018. Parallèlement à cette politique de fermeté, la France doit agir avec humanité en aidant au développement social, économique et sanitaire des Comores afin de permettre aux populations comoriennes, qui représentent près de 95% des immigrés à Mayotte, de vivre dignement dans leur pays.
En 2017, Nicolas Dupont-Aignan s’était rendu à Mayotte où il a pu constater la situation de détresse de nos compatriotes mahorais qui vivent dans des conditions aussi indécentes qu’insoutenables. Il avait alors alerté le Président de la République François Hollande sur l’urgence d’agir et lui avait proposé plusieurs mesures afin de résoudre la crise sociale, économique, sécuritaire et migratoire de l’île :
1/ La suspension du droit du sol, la fin de l’appel d’air social et l’expulsion des clandestins ne relevant pas du droit d’asile afin d’endiguer l’explosion migratoire. Bien que les critères du droit du sol ont été durcis pour Mayotte en 2018, sa suspension est devenue une nécessité.
2/ Un plan d’urgence de lutte contre l’insécurité afin de rétablir l’ordre public.
3/ Un plan d’investissement de plus d’un milliard d’euros afin de construire les infrastructures nécessaires à la résolution des problèmes d’accès à l’eau, aux transports, à la santé et à l’école.
4/ L’encadrement des prix et la facilitation de la concurrence pour les produits de première nécessité afin de lutter contre la précarité et la vie chère sur l’île.
Mayotte, c’est la France. Ce bijou indien a trop souvent été délaissé par nos élites malgré leurs belles promesses. Les habitants du 101ème département français méritent tout autant de considération que ceux des autres territoires de France !
Nous tenons à leur réitérer notre sincère soutien et espérons de tout cœur qu’Emmanuel Macron et le Gouvernement prendront rapidement les mesures nécessaires à l’amélioration de la vie de nos compatriotes mahorais.
Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout La France, Député de l’Essonne.
Gilles Martin, Secrétaire départemental pour Debout La France à Mayotte, Délégué National Adjoint pour l’Outre mer en charge de l’Océan Indien.