Auditionné aujourd’hui par la commission des Affaires économiques du Sénat, Nicolas Hulot a levé le voile sur ses intentions concernant le marché électrique français.
« La France va devoir appliquer les demandes de Bruxelles concernant la suppression des tarifs réglementés de vente de gaz et d’électricité et l’ouverture des concessions des barrages hydroélectriques » a avoué le Ministre.
Depuis maintenant 20 ans, la privatisation des marchés électriques européens est le symptôme de l’idéologie absurde et destructrice qui anime les technocrates de Bruxelles, dont M. Hulot se veut être le parfait petit télégraphiste.
D’une part, l’ouverture des concessions des barrages à la concurrence est un contre-sens économique des plus absurdes. Ces ouvrages, construits avec les impôts et les factures des Français, sont amortis financièrement depuis des décennies. Ils produisent une énergie peu chère dans des conditions de sécurité optimales. Ils sont la meilleure source d’électricité renouvelable disponible, dont le coût et la production sont maîtrisés. C’est une ressource rare et précieuse qu’il nous faut protéger.
D’autre part, la libéralisation du marché électrique s’est faite au détriment des consommateurs français. La multiplication des structures, la surenchère publicitaire pour attirer des nouveaux clients et bien sûr la recherche du profit ont engendré des coûts nouveaux sans jamais permettre d’économies. Bien au contraire, cette libéralisation a supprimé les économies d’échelle du monopole historique.
Depuis 1996, le résultat est sans appel, la facture électrique des ménages français a augmenté de plus de 25% !
La fin des tarifs réglementés serait à nouveau un coup porté au portefeuille des Français. M. Hulot devra assumer cette décision contraire à l’intérêt général.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France