Nicolas Sarkozy a dévoilé son programme éducatif hier. Ce discours de Montpellier était totalement surréaliste tant on croyait revoir le candidat Sarkozy de 2007, employant les mêmes expressions, les mêmes arguments, comme si rien ne s’était pas passé depuis 5 ans. Comment les Français peuvent le croire alors qu’il nous disait déjà la même chose il y a 5 ans ? En réalité, avec ce discours, le candidat a fait la critique du bilan du président.
Alors pour paraitre neuf, le candidat-président a fait une proposition : augmenter de 25% les professeurs en échange de 6 heures – soit 44% – de plus de présence sur la base du volontariat. Cette proposition peut paraitre séduisante pour les professeurs au niveau financier et pour les parents pour pallier au manque d’encadrement dans l’éducation, mais comment oublier que le président est celui qui a supprimé 80 000 postes dans l’Education depuis 5 ans et donc créé ce manque. Encore une fois, Nicolas Sarkozy joue au pompier-pyromane.
Mais le discours d’hier est surtout passé à côté de l’essentiel. En effet, si aujourd’hui de plus en plus de parents se tournent vers le privé, est-ce parce que le privé a des professeurs mieux payés qui travaillent plus ? Non, c’est parce que les parents pensent y trouver un meilleur enseignement, un meilleur encadrement et une meilleure discipline.
Et aucune de ces questions n’ont été abordé par Nicolas Sarkozy hier, ni par le PS d’ailleurs qui en matière éducation a montré son incompétence depuis trop d’années.
Pour refonder notre Ecole républicaine, il faudra s’attaquer aux véritables maux de notre école : 40% des élèves qui ne maitrisent pas les savoirs fondamentaux à la fin du CM2, des programmes qui s’appauvrissent de réformes en réformes, la discipline et l’autorité des professeurs qui sont de moins en moins respectées, l’orientation qui se fait par l’échec.
C’est pourquoi Nicolas Dupont-Aignan propose dans son projet présidentiel :
- de garantir l’apprentissage des savoirs fondamentaux en augmentant le nombre d’heures de français et de mathématiques et en rétablissant les méthodes d’apprentissage qui ont fait leurs preuves ;
- de remettre la transmission du savoir au cœur des missions de l’Ecole en maintenant un haut niveau d’exigence dans les programmes et le niveau du brevet et du baccalauréat ,
- de mettre fin à cette sélection par l’échec en revalorisant les filières techniques et professionnelles et en développant des parcours personnalisés à partir de la 4ème ,
- de restaurer l’autorité du professeur sur sa classe, pour les décisions de passage et les décisions disciplinaires et d’éloigner la minorité d’élèves empêchant de travailler dans la sérénité.
C’est seulement avec une politique cohérente et de long terme que nous rebâtirons une Ecole qui retrouve son rôle de transmission du savoir, de formation et d’émancipation des futurs citoyens.
Et alors seulement, l’Ecole du XXIème siècle redeviendra l’Ecole de la République.
Nicolas Calbrix
Membre de l'équipe de NDA 2012
Retrouvez la Tribune de Nicolas Dupont-Aignan pour sauver l'Ecole de la République publiée dans Valeurs actuelles.