C'est une image qui restera dans les mémoires. Hier les télévisions et radios publiques grecques ont cessé d'émettre. En quelques heures le gouvernement a décidé de fermer son audiovisuel public et à la surprise générale les Grecs n'ont eu pour image sur leur téléviseur qu'un écran noir, comme son sur leur radio qu'un long silence.
Peu importe les raisons bonnes ou mauvaises de coupes budgétaires, les peuples européens retiendront cette image digne d'une République bananière en plein coup d’État. La Grèce est devenue hier le premier pays d'Europe sans télévision publique. Du jour au lendemain 2950 employés se réveillent sans emploi. La Troïka, après avoir presque tout retiré au peuple grec, a maintenant sacrifié son audiovisuel sur l'autel de l'austérité. Quand on pense qu'elle était censée apporter un plan d'aide quand elle a posé ses valises à Athènes… La Troïka est en réalité le fossoyeur de la Grèce.
Malgré tous les efforts et tous les sacrifices consentis par les Grecs depuis presque 5 ans, le pays continue de s'enfoncer dans la crise. Une crise aussi longue et aussi dure est en train de devenir un cas unique dans l'Histoire contemporaine. Le FMI lui-même vient de concéder que le régime de cheval imposé à Athènes a été une erreur. Quand on croit que les nouveaux maitres de la Grèce ont retrouvé leur raison, un nouvel événement vient nous rappeler que les peuples d'Europe n'ont rien à espérer de leur part.
François Hollande, comme Nicolas Sarkozy avant lui, se plait à dire que la Grèce est sortie d'affaires, alors que chaque jour ce pays sombre dans le chaos. L'Union européenne est en train de ramener doucement mais surement la Grèce à l'âge de pierre. Cette entreprise de destruction a déjà coûté des milliards aux contribuables européens et n'a apporté que ruines et malheurs à nos amis grecs. Aujourd'hui comme hier il n'existe qu'une seule solution pour le peuple grec : se libérer du joug de la Troïka et retrouver sa monnaie pour relancer son économie.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République