PARIS, 12 avr 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste à la présidentielle, a tiré à boulets rouges jeudi sur le "bilan catastrophique" de Nicolas Sarkozy, estimant que "la seule chose" que le président-candidat ait "passée au Kärcher, ce sont les effectifs" de police et de gendarmerie.
"Nicolas Sarkozy avait promis de nettoyer la banlieue au Kärcher, ce qui était d'ailleurs un terme un peu excessif", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse consacrée à la sécurité, dont "ni l'UMP, ni le PS ne font une véritable priorité" selon lui.
"Je constate que ce qui a été nettoyé au Kärcher, ce sont les commissariats et les gendarmeries, je constate que nos policiers, nos gendarmes n'ont plus les moyens de travailler, qu'on les laisse dans des situations dangereuses, sans les effectifs nécessaires", a ajouté le député et président de Debout la République.
Se présentant comme "plus répressif que Nicolas Sarkozy, qui est un faux répressif", il a accusé le gouvernement de mener la même "politique de laxisme que la gauche" qui, elle, "n'a toujours pas compris qu'il fallait changer radicalement de fonctionnement pour rétablir l'ordre".
"C'est une imposture de vouloir faire croire que Nicolas Sarkozy fait de la sécurité" sa priorité, a-t-il dit en dénonçant la suppression de 12.000 postes de policiers et gendarmes depuis 2007 et les hausses de "70% des actes de violences sur les personnes depuis 2002, de 11% des homicides en 2011 et de 16% des cambriolages en 2011".
Le député de l'Essonne a rappelé que, s'il était élu à l'Elysée, il consacrerait 1 milliard d'euros par an pour financer la création, sur le quinquennat, de 10.000 postes dans la police, 20.000 places de prison (dans les casernes désaffectées) et 5.000 douaniers aux frontières.
La suppression des frontières a accru les trafics et "on trouve aujourd'hui en vente libre des armes de guerre dans notre pays", a-t-il argué.
M. Dupont-Aignan, qui reprend à son compte la formule de "l'ordre juste" chère à la candidate PS à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, veut également supprimer les remises de peine automatiques (au moins les deux tiers de la peine devront systématiquement être effectués) et la loi Dati sur les peines alternatives, "incompatible avec la lutte contre la primo-délinquance", mais aussi rétablir la "double peine", supprimée par Nicolas Sarkozy.