PARIS, 6 avr 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la République à l'élection présidentielle, a estimé vendredi que Jean-Luc Mélenchon avait "une grande gueule" mais qu'il "irait sur le pédalo de (François) Hollande, à la fin".
Interrogé sur la dynamique du candidat du Front de gauche, donné en troisième position dans plusieurs sondages avec 13 à 15% des intentions de vote, le candidat souverainiste a répondu: "il a une grande gueule, sans doute plus que moi, il a plus d'expérience là-dessus".
"Mais attention de ne pas avoir trop de petit bras après le 1er tour!" a-t-il mis en garde.
Selon lui, "l'analyse (de M. Mélenchon) est parfois juste mais les propositions, il n'y a rien, c'est du vent intégral!". "Moi aussi demain matin je peux dire qu'on augmente le Smic à 1.700 euros, qu'on interdit les licenciements et tout va aller bien", a ironisé M. Dupont-Aignan.
Le candidat du Front de gauche "ne tire pas les conséquences, il veut continuer avec l'euro, il pense qu'il va convaincre l'Allemagne", a fustigé M. Dupont-Aignan.
"Il ira sur le pédalo de M. Hollande, à la fin, et il y aura énormément de déçus", a-t-il déploré, en allusion à l'attaque de M. Mélenchon contre le candidat socialiste, qualifié de "capitaine de pédalo".
"Il faut sortir de l'euro et mettre un vrai protectionnisme, ce que ne propose pas Jean-Luc Mélenchon", a également fait valoir M. Dupont-Aignan.