BEINE-NAUROY (Marne), 4 avr 2012 (AFP) – Le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a défendu mercredi le protectionnisme et proposé de "taxer lourdement les entreprises qui délocalisent", lors d'une visite à l'usine Bosal de Beine-Nauroy (Marne), touchée par des délocalisations.
"Le protectionnisme est l'antibiotique nécessaire à notre industrie malade des délocalisations", a affirmé le candidat de "Debout la République" devant quelques salariés de l'équipementier automobile Bosal-le-Rapide, où 84 personnes ont été récemment licenciées à la suite de la délocalisation d'une partie de l'activité en Allemagne et en Hongrie.
"Pour sauvegarder nos entreprises, il faut un système de bonus-malus pour taxer lourdement les entreprises qui délocalisent et en revanche baisser l'impôt sur les sociétés de moitié pour celles dont les bénéfices sont réinvestis sur le sol français", a ajouté M. Dupont-Aignan.
"Celui qui investit en France a le droit de faire des profits mais celui qui veut investir ailleurs doit payer des taxes et on ne le lâche pas", a-t-il précisé.
Selon lui, "une régulation de la mondialisation" est indispensable pour "arrêter l'hémoragie industrielle" de la France qui a perdu 600.000 emplois industriels ces dix dernières années et près de 900 entreprises.
"Moi seul défends ces idées car les forces économiques qui décident des délocalisations sont les mêmes qui en profitent, à savoir les banques et les grandes entreprises", a déclaré le candidat souverainiste.