Le nombre de djihadistes français combattant nos valeurs ne cesse de progresser. Nous savions déjà que certains éléments avaient combattus nos soldats au Mali, nous savions encore que nos services de renseignements estimaient à 700 le nombre de jeunes « français » partis combattre avec les islamistes radicaux en Syrie, nous savons à présent qu’ils ont été les geôliers retenant en otage – et dans des conditions indignes – nos compatriotes journalistes. Cette situation est tout aussi choquante que dangereuse pour nos compatriotes. Que fait le ministre de l’Intérieur pour lutter contre ce phénomène ?
Rien ou trois fois rien. La mise en place d’un numéro vert est un dérisoire aveu de faiblesse. Aussi, je demande aux parlementaires de déchoir de la nationalité française ceux qui ont décidé de prendre les armes contre nos compatriotes, nos valeurs et nos intérêts. Que le gouvernement fasse preuve du même courage que les britanniques qui ont déjà pris cette décision. Trois raisons militent pour cette mesure :
Une raison de principe. On ne peut à la fois combattre les intérêts de son propre pays et en revendiquer la nationalité! Être un citoyen français, ce n’est pas seulement avoir des droits. C’est aussi avoir le devoir de défendre son histoire, ses valeurs, et ses concitoyens. Porter les armes contre son pays, c’est ne plus mériter d’en faire partie.
Une raison de cohérence. Ces jeunes, cédant à l’appel de l’aventure autant qu’au romantisme dévoyé du djihadisme international ont fait un choix. Libre à eux, mais qu’ils l’assument en perdant la nationalité française !
Une raison sécuritaire. Bien souvent auto-radicalisés par des vidéos sur internet et des imams radicaux, ces jeunes sont en tout état de cause un danger pour nos compatriotes si, au lieu d’agir en Syrie, ils décident de passer à l’acte en France comme Mohammed Merah. De retour en France, ils pourront postuler à des fonctions au sein de l’appareil d’Etat ou seront livrés à eux-mêmes. Qui garantit qu’ils ne pourront plus faire de mal à notre pays ? La déchéance de la nationalité est donc, par les temps qui courent, une mesure de sécurité publique, de principe patriotique, et de respect du libre-choix des individus.
La solution n’est donc pas dans les demi-mesures proposées par le gouvernement socialiste mais par le renforcement des moyens de nos services de renseignements, le retour du contrôle à nos frontières, et la déchéance de nationalité pour ceux qui ont réussi à passer à l’acte à l’étranger ou en France.
Jean-Pierre Enjalbert
Maire de Saint-Prix
Conseiller général du Val d’Oise